MAISONS DE JEU Le face-à-face des deux géants européens

Qui l'eût cru? La Suisse, pays encore interdit aux maisons de jeu il y a trois ans, sert aujourd'hui de champ de bataille aux deux géants européens. Enjeu: le Valais et ses casinos, dont celui de Zermatt (fermé depuis Noël), ainsi que Saxon, qui a dû arrêter ses activités en juin 2002 et licencier ses 72 employés, n'ayant pas obtenu la concession fédérale. Berne lui avait préféré Montana et Zermatt, des «casinos de montagne» à la place de celui de la plaine du Rhône, à Saxon, un «casino de ville».

Mais la roulette tourne et les perdants d'hier pourraient bien être les gagnants de demain. Appartenant à la bourgeoisie zermattoise et, pour un quart, à la Saarland Spielbank, un établissement bancaire allemand, le Casino de Zermatt n'a pas rouvert ses portes à Noël («Le Matin dimanche» du 4 janvier). Le président de la commune bourgeoise, Andreas Biner, cherche depuis lors un repreneur aux reins solides. Il s'est tourné tout naturellement vers les deux géants français, le groupe Lucien Barrière et le groupe Partouche, les deux leaders européens.

Tour de passe-passe?
Le groupe Partouche, qui était encore numéro un européen il y a un mois avant de se faire devancer par son concurrent Barrière, a décliné l'offre pour une bonne raison. Après avoir ouvert le Casino du Lac à Meyrin en juillet dernier, Isidore Partouche a réinvesti des fonds dans le Casino de Saxon, que l'on croyait pourtant condamné à jamais. L'opération a été combinée avec l'achat de l'Hôtel du Parc, à Martigny (VS), via une OPA sur la Compagnie Européenne des Casinos. Partouche débourse même 200 000 francs par an pour le seul entretien de la vénérable bâtisse datant de 1861, a confié le président du Casino du Lac, l'avocat-notaire fribourgeois Albert Nussbaumer, à la Tribune de Genève.

Un député valaisan, Laurent Léger, souhaite relancer le dossier sur le tapis vert politique et a déposé une interpellation au Grand conseil valaisan. Selon lui il suffirait de transférer l'autorisation d'exploiter de Zermatt à Saxon si le casino zermattois ne remplit plus les conditions légales. Un avis que ne partage pas Me Nussbaumer: «Chaque demande de concession répond à des critères propres. Avec ou sans Zermatt, Saxon est à nos yeux parfaitement viable.»

Valaisans du Bas contre Valaisans du Haut? Le tour de passe-passe nécessite toutefois l'accord de la Berne fédérale: «Dès que 5% du capital social d'une maison de jeu change de mains, nous avons notre mot à dire», confirme Jean-Marie Jordan, le nouveau directeur du secrétariat de la Commission fédérale des jeux. «Les concessions ont été délivrées pour cinq ans en 2001, il faudra attendre 2006 pour que le Conseil fédéral réexamine la situation.»

L'appétit de Barrière
En attendant, pour éviter de voir la balance trop pencher en faveur de Partouche, Barrière étudie le rachat du Casino de Zermatt ou des 25% en mains allemandes. Zermatt rouvrant ses portes, les chances de Saxon baisseraient d'un cran.

La question est brûlante à Paris. Le président du groupe Barrière, Dominique Desseigne, ne veut pas se prononcer avant quinze jours. Une réorganisation du réseau des casinos de Barrière en Suisse est aussi dans l'air. Avec le rachat d'Accor Casinos en janvier dernier, c'est un groupe de trois maisons de jeu qui lui appartient désormais: Montreux et ses grandes tables aux côtés de Fribourg et Courendlin (JU). Et peut-être bientôt Zermatt pour un carré d'as?

(source : lematin.ch/OLIVIER GRIVAT)

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BERNE - Les casinos suisses ont réalisé un chiffre d'affaires de 561 millions de francs en 2003. Par rapport à 2002, cela représente une hausse d'environ 260 millions. L'AVS et les cantons profiteront d'une partie de cette manne.

La commission fédérale des maisons de jeu indique que les impôts qui seront perçus devraient rapporter 223 millions à la première et 37 millions aux seconds. Supérieur aux prévisions de la plupart des exploitants, le chiffre d'affaires 2003 est composé à 72,2 % (405 millions de francs) de recettes provenant des automates. Le reste est à mettre sur le compte des jeux de tables.

La Suisse compte à ce jour sept grands casinos (concession A) - dont un seul en Suisse romande à Montreux (VD) - et treize kursaals (concessions B). Un quatorzième kursaal doit voir le jour à Engelberg (OW).

(source : swissinfo.org)

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JEUX L'unique établissement du Haut-Valais n'a pas rouvert ses portes à Noël

«Pour différentes raisons, le Casino de Zermatt n’est pas en mesure d’offrir ses services pour le moment...» C’est par un banal écriteau au contenu lénifiant que la maison de jeu ouverte en octobre 2002 annonce un désastre financier. Aucune date n’est précisée pour la réouverture, mais certainement pas dans le creux de janvier.

Questionné, l’office du tourisme renvoie la boule rouge au directeur du Grand Hotel Zermatterhof voisin, qui lui-même la renvoie au président de la commune bourgeoise, Andreas Biner, propriétaire de l’établissement avec la société Saarland Spielbank GmbH, à Saarbrücke (All). Ensemble, ils ont investi 7 millions dans la construction et l’équipement du petit casino qui jouxte le cinq-étoiles appartenant aussi à la commune bourgeoise.

Personne n’est dupe. Si le Casino de Zermatt n’ouvre pas ses portes au plus fort de l’an, c’est que l’affaire est grave. Officiellement, le casino a perdu 1,4 million au cours de ses premiers deux mois d’existence et bien davantage en 2003.

En janvier et en février 2003, alors que la saison touristique battait son plein, l’établissement n’avait attiré que 5000 clients par mois, alors qu’on en attendait le double. De janvier à mars, les rares clients n’ont joué que pour 500 000 francs au lieu des 2,5 millions attendus. La société du casino a procédé à une augmentation du capital de 3 à 6,1 millions en juin 2003, mais la commune bourgeoise s’y est opposée et a vu sa part réduite à 25%: «Nous sommes à la recherche d’un nouveau partenaire, concède Andreas Biner, le président de la commune bourgeoise. Nous avons plusieurs pistes en vue, mais cela va prendre encore du temps.»

Numéro un des casinos européens, le groupe français Partouche a été contacté, mais a décliné l’offre: «Le joueur de casino est très autonome. Il déteste par définition être astreint à des horaires rigides, précise Yassine ben Abdelsallem, directeur du nouveau Casino du Lac, à Meyrin (GE). Près de 60% de nos affaires se font après 1 heure du matin. A Zermatt, plus aucun train n’arrive ou ne quitte la station après minuit...» Une autre raison est que Partouche a des vues sur une éventuelle réouverture du Casino de Saxon (VS).

Si Zermatt ferme définitivement ses tables, ce sera le deuxième casino à connaître ce triste sort depuis que Berne a décidé de rouvrir les maisons de jeu en octobre 2001. Arosa, dans les Grisons, s’est vu retirer sa concession par la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ ) le 2 juin dernier, après seulement neuf mois de fonctionnement. Le casino grison, qui appartenait également à la société Saarland Spielbank, ne remplissait plus les conditions légales.

Casino à deux vitesses

Les experts sont d’accord sur le constat. En montagne, la population indigène est insuffisante et il faut des touristes en suffisance pour faire tourner la machine. A Zermatt, les joueurs les plus assidus se recrutaient parmi le personnel étranger des grands hôtels!

La clientèle du pied du Cervin est davantage attirée par les pistes de ski et se couche tôt. La Suisse a la particularité d’avoir des casinos à deux vitesses: licence A pour les grands jeux et licence B pour les plus petits, comme Zermatt ou Arosa. L’impôt perçu sur les A va entièrement à la Confédération, celui des B se partage entre Berne et le canton de domicile à raison de 60-40%: «A Genève, un casino B comme Meyrin a pourtant réussi à encaisser 20,4 millions de produit brut en une demi-année d’ouverture, reversant ainsi 10 millions d’impôts.

On devrait atteindre plus du double en 2004, évalue le directeur de Meyrin: «Ce résultat ne serait pas possible dans une zone de montagne où l’on ne fonctionne qu’une partie de l’année.»

(source : lematin.ch/Olivier Grivat)

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BERNE - Le jeu «sporttip» du Sport-Toto et de Swisslos est illégal, estime la Fédération suisse des casinos. Elle a donc déposé une plainte à Bâle contre ces sociétés qui proposent un jeu de paris sportifs avec des cotations interdit en Suisse.

La loi sur les loteries interdit toute forme de paris avec cotation, sans exception. «sporttip» propose pourtant ce genre de jeu de paris avec cotes sur les rencontres de football et de hockey, a indiqué la Fédération suisse des casinos.

Les autorisations cantonales accordées pour «sporttip» ne reposent sur aucune base légale, estime la Fédération des casinos. Les cantons, autorités de concession et de surveillance, n'ayant pas pris de mesures, la fédération a décidé de porter plainte.

La Suisse impose aux casinos des réglementations légales très sévères, souligne la fédération. Elle ne peut donc tolérer que des sociétés de loterie offrent, avec l'aval des cantons et contrairement au droit, des jeux de hasard semblables «sans aucune condition ou obligation pour la protection des citoyens».

(source : swissinfo.org)

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Les accros du jeu prennent d'assaut les centres de désintoxication et suscitent l'inquiétude des médecins.
Témoignages

Les accros du jeu prennent d'assaut les centres de désintoxication et suscitent l'inquiétude des médecins. Témoignages «Les machines à sous ont foutu ma vie en l'air. J'ai claqué l'héritage de mon père (1,6 million de francs) et une partie de ma santé.» Alain (Les prénoms des personnes ne sont pas fictifs, seuls les noms ont été occultés) ne cache plus rien, il sait qu'il a tout perdu: son argent, son appartement, son travail, sa femme et ses amis. Il a 52 ans et fréquente le Centre de prévention du jeu excessif «Rien ne va plus» à Genève. Sylvie, elle, a failli perdre la vie. Après une rapide descente aux enfers l'année dernière, elle s'est retrouvée au service de réanimation du CHUV à la suite d'une tentative de suicide. Aujourd'hui, Sylvie a 69 ans et suit une thérapie de désintoxication du jeu. Encore fragile, elle remonte doucement la pente. Comme Alain, elle est suivie par un médecin spécialisé. Sa passion pour les jeux d'argent électroniques l'a marquée dans sa chair. «Quand j'ai commencé à vraiment jouer, je ne pensais qu'à ça: le matin, le soir, la nuit. Après six mois, c'est devenu une obsession. Ma vie tournait autour de cette machine. Je mangeais de moins en moins. A la fin, j'ai perdu tout mon argent et j'ai commencé à dépérir. Puis j'ai plongé, comme ça, d'un coup. Je ne savais plus qui j'étais, j'ai très vite perdu la tête. J'ai pris des médicaments... et je me suis alors retrouvée une nuit aux urgences, puis en cure de désintoxication. Si j'avais su que j'allais tomber si bas...»
Contrairement à la chute brutale de Sylvie, Alain a glissé doucement dans cet enfer. Mais, après vingt ans de jeu, il avoue avoir été complètement lessivé: «J'ai toujours aimé jouer aux cartes, depuis tout jeune. Puis j'ai essayé le backgammon et la roulette. Mais ce qui m'a terrassé, ce sont les machines à sous. Là, j'ai tout claqué. Il a fallu que je perde mon travail pour que je me rende compte de mon état de dépendance. Puis ma femme m'a quitté. Maintenant, j'habite dans un petit studio et je cherche un nouveau job. Je n'ai plus rien. J'ai même grillé le 1,6 million de francs de l'héritage...»

Les machines à sous sont une mine d'or
Aujourd'hui, la Suisse héberge 8520 machines à sous selon le dernier recensement de la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ). Elle affiche aussi la plus grande concentration de casinos d'Europe. Du vide, elle est passée à la profusion, en deux ans seulement. En plus de ces milliers de bandits manchots, la Loterie Romande a réparti 560 Tactilos dans 280 bars de Suisse romande. Les industriels du jeu de hasard ont compris que l'offre crée la demande. Les machines à sous sont une mine d'or pour les maisons de jeu. La roulette, elle, ne fait qu'assurer le prestige. Au Casino de Montreux, les bandits manchots représentent 80% du résultat total. Au Tessin, le Casino Admiral de Mendrisio, le premier à clôturer ses comptes et le plus rentable du pays, a engrangé 81 millions de francs depuis son ouverture en octobre 2002. Airport Casino Basel AG table sur un revenu de 66 millions. De son côté, la Loterie Romande a gagné 80 millions de francs en une année uniquement grâce à son armada de Tactilos. Pas de doute, l'industrie du jeu helvétique commence à brasser beaucoup d'argent. Et l'Etat est le premier bénéficiaire de cette manne. Au Tessin, par exemple, la Confédération et le canton vont ainsi se partager une enveloppe de 47 millions de francs. Mais ce marché très lucratif provoque aussi d'importants dégâts.
Du côté du corps médical, on s'inquiète des ravages croissants du jeu pathologique. «On commence à être débordé, explique Laurence Aufrère, responsable de la consultation au Centre de jeu excessif (CJE) à Lausanne. Pour pouvoir absorber la demande, nous espaçons nos consultations thérapeutiques. Il est toujours plus difficile de suivre nos patients.» Les chiffres sont clairs.

Les médecins sont débordés
Le CJE avait 58 patients en 2002, il traite aujourd'hui près de 130 personnes. En une année, la demande de soin a doublé alors que le budget du centre lausannois est resté inchangé. Même constat à Genève. Depuis la rentrée scolaire, le Centre de prévention du jeu excessif «Rien ne va plus» près de Plainpalais croule sous les appels téléphoniques. «Il arrive que des personnes désespérées viennent directement frapper à la porte du centre, sans rendez-vous, remarque Yaël Liebkind, responsable du centre de prévention genevois. Ces gens sont dans un tel état de détresse qu'il faut parfois les envoyer en urgence aux services de psychiatrie de l'hôpital.»
Si, pour la majorité des gens, le jeu reste une activité récréative, il développe chez d'autres une pathologie: jouer devient alors une maladie ou une dépendance qui se traduit par une impulsion incontrôlable à miser de l'argent. D'après une étude des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG)**, 0,8% de la population adulte en Suisse – soit 40 000 personnes – est susceptible de glisser dans l'enfer du jeu de hasard. «Pour un joueur pathologique, parier constitue une source d'excitation et de détente qui domine entièrement sa vie. Des problèmes financiers importants découlent de cette activité: les joueurs commettent souvent des actes illégaux tels que falsifications, fraudes, vols ou détournements d'argent pour financer la pratique du jeu», remarque Guido Bondolfi, psychiatre aux HUG et coauteur de cette étude. L'expérience d'Alain confirme ce propos. «Un soir, j'étais tellement pris par le jeu que j'ai commencé à voler. On m'a retrouvé cul par-dessus tête en train de piquer dans la caisse. Je n'avais même pas vu qu'il y avait des caméras de surveillance. Et, bien sûr, on m'a chopé. C'était la première fois que ça m'arrivait. Je n'étais plus moi-même. J'avais juste touché le fond.»

«Vous êtes comme possédé»
Sylvie n'a pas volé d'argent pour jouer mais elle a très vite commencé à perdre la tête: «Je me sentais bien pendant que je jouais. C'est comme une drogue, je crois. Je pensais simplement récupérer ce que j'avais perdu la veille, avec un petit gain supplémentaire, histoire de me refaire. Je ne voyais pas le temps passer. Le lendemain, je me réveillais et je me sentais mal, comme si j'avais la gueule de bois. Les gens autour de moi sentaient que je n'allais pas bien, mais ils ne savaient pas que je jouais. On cache, on ment, on s'enfonce tout seul. De l'extérieur, on ne le voit pas, mais à l'intérieur, on perd complètement la tête. Vous n'imaginez pas le nombre de personnes qui sont dans ma situation mais qui n'osent pas le dire. C'est pire que la drogue, car on n'a pas l'excuse de s'injecter quelque chose. Ça rentre en vous, vous êtes comme possédé, et ça vous transforme complètement.»

(source : letemps.ch/Florencio Artigot)

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Gabriel Viquerat, lui-même amateur occasionnel de tapis vert, publie un ouvrage consacré au monde irrésistible et dangereux des casinos.

Mettre en garde le public contre les dangers de l’accoutumance au jeu. Voilà, résumé en quelques mots, l’objectif pédagogique du livre que Gabriel Viquerat, un habitant de Yens-sur-Morges, vient de consacrer au monde impitoyable et pourtant irrésistible des casinos. Lui-même joueur occasionnel, cet agent publicitaire à la retraite s’avoue passionné par la roulette française. Un passionné dans la saine acception du terme: «Je me considère comme un joueur scientifique, curieux des probabilités et des caprices du hasard», explique l’auteur. Curieux aussi de cette ambiance si fascinante des casinos que Gabriel Viquerat dépeint volontiers comme un «monde occulte» dont les néophytes méconnaissent les dangers. «Je ne veux pas la mort des casinos — un mal par ailleurs nécessaire — puisque leur interdiction ferait fleurir les tripots. Je constate cependant que les méthodes préventives s’avèrent inefficaces», souligne-t-il.

En un peu plus de cent pages, Gabriel Viquerat explique ce qu’est un casino, distingue les différentes catégories de joueurs, livre quelques «brèves de tapis vert» glanées ici et là, décortique les chances inouïes qu’il y a de perdre et, enfin, invite une vingtaine d’intervenants (journalistes, politiciens, mathématiciens, hommes d’Eglise) à livrer leur propre réflexion sur le thème du jeu.

«J’ai trop entendu d’inepties au sujet du jeu et je me suis tellement intéressé à ce domaine que je tenais à écrire ce livre, pour qu’on n’oublie pas qu’après le «rien ne va plus» du croupier, les mises entrent avec une certitude absolue dans le monde de l’incertitude», ajoute l’auteur.

Prévention à améliorer

Dans l’idéal, Gabriel Viquerat aimerait qu’à l’entrée de chaque casino se tienne un employé qui informe les joueurs des dangers du jeu, de la «spirale infernale» dans laquelle il peut les entraîner. «Une douce utopie? Peut-être. Mais alors que les caissiers évitent au moins d’être trop libéraux avec les clients manifestement sur la corde raide», conclut celui qui dit avoir davantage gagné d’argent dans son métier qu’avec les 37 cases de la roulette.

L’ouvrage Casinos: en Suisse les jeux sont faits sera disponible en kiosque et librairie à la fin de cette semaine.
Prix indicatif: 28 francs.

(source : 24heures.ch/Edouard Chollet)

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Le casino de Lugano tolérerait sciemment entre ses murs l'activité illicite d'usuriers et de repris de justice. C'est ce qu'affirme l'association italienne "Sos racket et usure". Elle a remis une série de preuves au Ministère public tessinois.

"Plusieurs dirigeants avaient été informés par les employés que des personnages louches prêtaient de l'argent aux joueurs à des taux exhorbitants", a lancé Frediano Manzi, président de l'Association "Sos racket et usure". Selon lui, ces usuriers dont plusieurs repris de justice italiens, jouaient eux-mêmes de fortes sommes sur les tapis verts.

L'association basée à Milan a mis le casino de Lugano sur la sellette à la mi-octobre. Elle agissait sur demande de deux joueurs italiens grugés par les cambistes. Le 16 octobre dernier, l'association déposait une plainte formelle devant les autorités judiciaires italiennes et tessinoises.

Les accusations lancées par Frediano Manzi contre le casino de Lugano avaient été rapidement démenties par le conseil d'administration et par la direction de la maison de jeu. De son côté, Giorgio Giudici maire de Lugano - propriétaire de l'établissement à 70% - avait affirmé ne rien savoir à ce propos.

Prise à partie, l'association "Sos racket et usure" a aligné une série de preuves dans un dossier de 33 pages remis mercredi aux ministères publics de Milan et de Lugano. Elle cite les propos des employés du casino et fournit les reprises vidéo des caméras de surveillance. Ces éléments lui permettent d'affirmer qu'au moins huit usuriers illégaux séviraient à Lugano.

(source : limpartial.ch)

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Le grand casino de Bâle sera inauguré ce soir et ouvert au public demain. Ce temple du jeu, limitrophe de Saint-Louis, est exploité par la société Airport Casino Basel AG, dont le casinotier français Tranchant est actionnaire à 100 %. Il représente un investissement de 55 millions de FS. Un millier de visiteurs sont attendus chaque jour.

Deux projets étaient en lice à Bâle : celui de la société de Foire de Bâle et celui de la société Airport Casino Basel AG. C'est cette dernière, fondée le 13 septembre 2000, qui s'est vue accorder cette concession de type casino A avec grands jeux par le conseil fédéral le 25 octobre 2001. Hier le conseil d'administration s'est félicité du bon déroulement des travaux, malgré la complexité administrative et « de nombreux obstacles ». Il n'aura fallu que 24 mois pour bâtir le grand casino de Bâle sur une friche industrielle située à la frontière franco-suisse à deux pas de l'autoroute A 35 et près de l'EuroAirport. Le groupe français Tranchant qui exploite 22 casinos, dont 18 en France, a investi 55 millions de FS dans cette réalisation.

250 machines à sous

Le bâtiment comporte quatre étages : le premier abrite la salle des grands jeux avec 16 jeux de table, 2 roulettes françaises, 6 roulettes américaines, 6 Black Jack, un poker, un baccara et un restaurant. Au rez-de-chaussée, à côté de l'accueil -entrée gratuite, mais interdite aux moins de 18 ans- se trouvent une brasserie et un bar. Au sous-sol, 250 machines à sous avec différents jackpots sont alignées sur plusieurs rangées. On y trouve aussi un bar. Une salle de spectacle équipée d'une scène propose quelque 150 places au 2e étage ; elle est prévue pour des événements, culturels, séminaires et banquets. Les locaux administratifs sont situés au-dessus ; les différents étages sont reliés par des escaliers roulants et accessibles aux personnes à mobilité réduite par ascenseurs. Deux parkings au sous-sol offrent une capacité de 285 places. Le bâtiment est une réalisation du bureau d'architecture bâlois Burckhardt+Partner AG ; avec son cube rouge, éclairé la nuit, le bâtiment représente une architecture moderne Les gestionnaires de l'établissement prévoient une fréquentation d'environ 350 000 joueurs et visiteurs par an, essentiellement une clientèle régionale. Sans oublier les touristes et la clientèle d'affaire des foires de Bâle. En somme, « une situation idéale » pour les représentants du conseil d'administration qui tablent sur un revenu annuel brut des jeux de l'ordre de 55,9 millions de FS pour la période 2004-2009. L'entreprise emploie 186 salariés de 17 nationalités sous la direction de Michael Favrod. Parmi eux, une quarantaine de frontaliers français.

Et Blotzheim ?

Pas très loin, sur les hauteurs de Blotzheim, un autre projet de casino est en gestation, porté par une société mixte rassemblant les villes de Blotzheim, Mulhouse et Saint-Louis. Un projet qui ne semble pas présenter de risque de concurrence pour Bâle. Bien au contraire, Georges Tranchant, le patron du groupe qu'il a créé en 1987, est également candidat pour le casino de Blotzheim, même s'il ne voit sa réalisation qu'à l'horizon 2006/2007 : « Nous déposerons notre candidature demain [ndlr, aujourd'hui] en mairie de Blotzheim, souligne Romain Tranchant, l'un des fils. Ce projet ne gênera pas le casino de Bâle ». Georges Tranchant ajoute qu'il « s'agit de deux cultures différentes. En France, on joue essentiellement avec les machines à sous qui rapportent 95 % des recettes. Alors que dans les autres pays du monde, les recettes proviennent pour moitié des machines et pour moitié des tables de jeux ». Rappelons tout de même qu'à Blotzheim, on en est qu'au stade de l'acquisition des terrains. Alors que le grand casino de Bâle sera ouvert au public demain à midi. Un événement qui s'accompagnera d'une semaine d'animations spéciales. Pas très loin, sur les hauteurs de Blotzheim, un autre projet de casino est en gestation, porté par une société mixte rassemblant les villes de Blotzheim, Mulhouse et Saint-Louis. Un projet qui ne semble pas présenter de risque de concurrence pour Bâle. Bien au contraire, Georges Tranchant, le patron du groupe qu'il a créé en 1987, est également candidat pour le casino de Blotzheim, même s'il ne voit sa réalisation qu'à l'horizon 2006/2007 : « Nous déposerons notre candidature demain [ndlr, aujourd'hui] en mairie de Blotzheim, souligne Romain Tranchant, l'un des fils. Ce projet ne gênera pas le casino de Bâle ». Georges Tranchant ajoute qu'il « s'agit de deux cultures différentes. En France, on joue essentiellement avec les machines à sous qui rapportent 95 % des recettes. Alors que dans les autres pays du monde, les recettes proviennent pour moitié des machines et pour moitié des tables de jeux ». Rappelons tout de même qu'à Blotzheim, on en est qu'au stade de l'acquisition des terrains. Alors que le grand casino de Bâle sera ouvert au public demain à midi. Un événement qui s'accompagnera d'une semaine d'animations spéciales.

(source : dna.r/Bernard Surgand)

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BERNE - Le casino de Lugano a violé l'obligation de transparence prévue par la loi sur les maisons de jeux. Il n'a pas informé la Commission fédérale des jeux du contrat de location qui le liait à une agence d'intermédiation. Une enquête pénale est envisagée.

La Commission fédérale des jeux ne savait absolument pas que le casino de Lugano collaborait avec une agence d'intermédiation. Cette dernière opérait à l'intérieur de l'établissement, où elle louait un bureau, «à notre insu», a déclaré Yves Rossier, directeur de la commission. «La loi fédérale sur les maisons de jeux prévoit la détention jusqu'à un an ou une amende jusqu'à 500 000 francs pour quiconque viole l'obligation de communiquer toute information à la commission», a précisé M. Rossier. Dans des cas graves, la concession fédérale accordée au casino peut même être révoquée.

«L'obligation de communiquer est impérative et elle n'a pas été respectée en l'occurrence», a-t-il ajouté. En gardant le silence sur cette collaboration - à laquelle le casino vient de mettre un terme - la maison de jeu luganaise a aussi violé l'article 4 de la loi puisqu'il n'a pas fourni «la preuve de la bonne réputation de ses partenaires commerciaux.»

L'affaire qui a suscité l'attention de la Commission fédérale des jeux est liée à d'éventuels cas d'usure au casino de Lugano. Les cas avaient été signalés à la Télévision de la Suisse italienne (TSI) par l'association italienne «SOS racket et usure.»

Selon elle, à l'intérieur même du casino, sept usuriers italiens prêteraient de l'argent à des taux exhorbitants aux joueurs en difficulté. Trois de ces changeurs, dont la responsable de l'agence d'intermédiation, ont été condamnés en Italie pour extorsion et association de malfaiteurs. Ils ont longtemps sévi au casino de l'enclave de Campione d'Italia où ils sont désormais interdits d'entrée.

(source : 24heures.ch)

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LUGANO - Le Casino de Lugano serait la poule aux oeufs d'or d'usuriers italiens. Ils prêtent de l'argent aux joueurs à des taux d'intérêt exorbitants, selon une association italienne contre le racket et l'usure qui les a dénoncé au Ministère public tessinois.

Révélée jeudi soir par la Télévision de la Suisse italienne (TSI) au cours de son émission hebdomadaire d'information, la nouvelle a été confirmée par le parquet tessinois. "Le phénomène existe, nous le savons et avons ouvert un dossier" a indiqué l'attachée de presse du Ministère public.

La dénonciation provient de l'association "Sos racket ed usura" de Milan. "Nous sommes intervenus à Lugano à la suite des plaintes de deux clients victimes des usuriers" a expliqué un responsable de l'association italienne.

"En quelques mois de vérifications, depuis juillet dernier, nous avons relevé la présence d'au moins sept prêteurs qui opéraient au casino de Campione d'Italia avant d'en être interdits d'accès", a-t-il précisé. L'association relève que trois de ces changeurs ont été condamnés par la justice italienne pour leurs activités à Campione d'Italia.

"A Lugano, les usuriers pratiquent un taux d'intérêt de 10 % par jour soit 3600 % par année" a encore souligné Frediano Manzi. Le responsable de l'association affirme que "ces personnes opèrent sans être dérangés à l'intérieur de la maison de jeu qui les traite même avec les égards réservés aux grands joueurs."

De son côté, la direction du casino luganais a déclaré que des contrôles sont régulièrement effectués dans l'établissement: "Nous ne savons rien des faits dénoncés par l'association" a conclu le directeur Marco Baranzelli.

(source : laliberte.ch)

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BERNE - Le Conseil fédéral a introduit des impôts différenciés suivant la situation économique des casinos. Les grands casinos devront verser 40 % du produit brut des jeux, les petits casinos de montagne, 20 %, et les autres établissements de type B, 30 %.

Le Conseil fédéral a tenu compte du fait que les conditions générales et d'exploitation sont moins favorables pour les petits casinos touristiques de montagne que pour les autres maisons de jeux.

Ainsi, les casinos de Davos (GR), St-Moritz (GR), Arosa (GR) et Zermatt (VS) bénéficieront du taux le plus faible. Celui d'Arosa ne sera imposé que jusqu'en juin 2003, les difficultés financières l'ayant obligé à fermer ses portes à cette date.

Les taux d'imposition de base décidés mercredi valent pour les 21 maisons de jeux qui ont obtenu une concession définitive depuis juin 2002 (7 de type A et 14 de type B). Celui de 40 % s'applique aux grands casinos A jusqu'à concurrence d'un produit brut des jeux de 20 millions de francs, et ceux de 20 % et 30 % jusqu'à concurrence de 10 millions. Le taux est progressif au-delà de ces valeurs.

Le produit brut des jeux, soit la différence entre les mises des joueurs et les gains versés par les maisons de jeux, généré par l'ensemble des casinos durant la deuxième moitié de 2002 est estimé à 140 millions de francs, dont 103 millions pour les casinos A et 37 millions pour les casinos B. Il devrait s'ensuivre des recettes fiscales à hauteur de 68 millions (53 millions issus des casinos A et 15 millions des casinos B).

Les chiffres ne sont pas encore connus pour 2003, mais ils devraient être beaucoup plus élevés, selon Ivan Pellegrinelli, de la Commission fédérale des maisons de jeux.

(source : swissinfo.org)

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MENDRISIO - Le casino «Admiral» de Mendrisio (TI) a engrangé 81 millions de francs depuis son ouverture en octobre 2002. La Confédération et le canton se partageront 47 millions, alors que les communes de la région toucheront six millions de francs.

La maison de jeu, qui appartient à 100 % à l'entreprise zurichoise Admiral Casinos & Entertainments AG, en retirera un bénéfice net de six millions. «Mendrisio est de loin le casino à concession B le plus rentable de Suisse», a déclaré le président du conseil d'administration Michele Rossi. Seul Baden (concession A) enregistre davantage de rentrées.

A l'origine, la direction tablait sur un revenu de 60 millions. Les 81 millions sont donc une «bonne surprise», a déclaré M. Rossi. Le nombre des employés est passé de 180 à 241. Les frais de personnel se sont élevés à une vingtaine de millions.

(source : swissinfo.org)

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Casinos, exploitants de machines à sous et Loterie romande se livrent une bataille sans merci pour dominer le marché des jeux de hasard.

En toile de fond, cantons et Confédération se disputent les retombées fiscales.

Au premier abord, on aurait pu croire que la nouvelle loi sur les jeux de hasard et les maisons de jeu allait définitivement régler le sort des machines à sous. Or, tel ne semble pas être le cas.

Le texte, en vigueur depuis janvier 2000, prévoit que d’ici à 2005, seuls les automates basés sur la dextérité du joueur seront encore tolérés dans les restaurants et les salons de jeux. Les bandits manchots dits de «hasard», eux, devront finir leur course dans les casinos de type B.

Le gouvernement voulait ainsi protéger les joueurs, régler la question du blanchiment d’argent et réaliser des bénéfices économiques et fiscaux destinés, entre autres, aux caisses de l’AVS.

Situation plus trouble

Mais sur le terrain la réalité est plus enchevêtrée. Les machines à sous de l’ancienne et de la nouvelle législation se partagent désormais les lieux publics.

Elles y côtoient même un autre jeu d’argent: le Tactilo. Sorte de distributeur électronique de la Loterie romande qui permet au joueur de gratter un «ticket» sur un écran informatique.

Le tirage est immédiat et les gains fréquents. Aujourd’hui, le Tactilo est autorisé dans tous les cantons romands.

Résultat: la concurrence est acharnée entre les divers acteurs de ce marché particulièrement juteux. D’autant que les enjeux dépassent le simple cadre financier.

Des lois et des caisses différentes

En effet, loteries et jeux d’adresse ou de hasard ne sont pas régis par les mêmes lois. Et leurs bénéfices ne tombent pas dans les mêmes caisses.

Les gains réalisés grâce aux jeux d’adresse et aux machines à sous traditionnelles restent dans les mains privées. Ils sont généralement partagés à parts égales entre les exploitants de machines et les cafetiers.

Les bénéfices de la Loterie romande, eux, sont redistribués à des œuvres d’utilité publique. Autrement dit, ils reviennent en partie dans l’escarcelle des cantons.

Pour ajouter à la complexité, il faut se souvenir que les impôts perçus sur les casinos B sont répartis entre la Confédération (60%) et les cantons (40%).

Problèmes de concurrence

Pour Jean-Marc Grosse, directeur du casino B de Fribourg, «la Confédération a voulu assurer une transition douce dans le domaine de la gestion des jeux de hasard afin de ne pas pénaliser les cantons et les entreprises concernées».

Mais à l’arrivée, «les établissements de type B sont désormais en concurrence directe avec des exploitants de machines». Avec en prime des avantages: aucune contrainte dans le domaine des mesures sociales, de la gestion du blanchiment d’argent, et des mises limitées à 25 francs contre 5 dans les automates des casinos.

Pour autant, le patron du casino de Fribourg ne craint pas outre mesure la concurrence des exploitants de machines à sous. Mais plutôt le Tactilo, conçu, selon lui, pour rivaliser directement avec les bandits manchots.

«Les cantons sont seuls habilités à autoriser l’implantation de ces distributeurs de loterie dans les lieux publics. Et ils ne vont pas s’en priver. Car cela leur rapporte de l’argent», déclare Jean-Marc Grosse.

Le Tactilo fait décidément l’unanimité contre lui: du côté des exploitants de machines à sous, on crie aussi au scandale. Car si le gain maximum autorisé pour les machines à sous est de 50 francs, le Tactilo, lui, permet de gagner jusqu’à 10’000 francs en une seule mise!

«Durant des années, la plupart des cantons romands nous ont déclaré la guerre au nom de la protection de la jeunesse», commente le fabricant d’automates Christian Blanquet, directeur de Proms.

«Aujourd’hui ces mêmes champions de la morale défendent leur pré-carré sans se soucier des retombées sociales de ce type de jeu», ajoute-t-il, en dénonçant «un monopole d’Etat où cantons et Confédération s’affrontent pour remporter la mise.»

En clair, on assiste à un combat entre le Tactilo d’un côté et les exploitants des casinos et de machines à sous de l’autre, avec en toile de fond, une lutte fiscale acharnée entre Berne et les cantons.

Dans l’œil du cyclone

Ruth Metzler, ministre suisse de la Justice, à d’ores et déjà prévenu que les autorisations pour le jeu électronique de la Loterie romande pourrait à l’avenir subir quelques restrictions.

Mais la situation n’est pas simple, car le jeu de la Loterie romande est régi par la Loi fédérale sur les loteries et les paris professionnels, alors que les bandits manchots tombent sous le coup de la Loi fédérale sur les jeux de hasard et les maisons de jeu.

Pour Monique Cossali, cheffe de la division Projet et méthode législative à l’Office fédéral de la justice, «la révision de la loi sur les loteries devraient permettre d’éclaircir cette zone d’ombre».

Fiscalité et compétences

Cela dit un groupe d’experts à d’ores et déjà confirmé que le Tactilo appartenait bien au secteur des loteries et non pas à celui de machines à sous.

Par ailleurs, le projet de loi sur les loteries, mis en consultation jusqu’en avril dernier, semble avoir suscité une levée de boucliers

Les résultats ne sont pas encore officiels. Mais, dans les milieux concernés, on affirme déjà que le texte a recueilli une volée de bois vert de la part des cantons, des partis politiques et même des organisateurs de jeux.

L’Union suisse des art et métiers (USAM) estime pour sa part que le projet de loi viserait avant tout à centraliser les compétences de surveillance et d’autorisation des loteries au niveau fédéral.

«Cela reviendrait à instaurer un véritable monopole étatique dans le domaine des jeux», souligne Agathe Tobola Dreyfuss, secrétaire patronale à l’USAM.

Un avis partagé par José Bessard, directeur de la communication à la Loterie romande, qui souligne en outre que la Confédération «cherche à créer une distorsion de concurrence en faveur des casinos».

(source : swissinfo.org/Vanda Janka)

Permalien les-machines-a-sous-au-c-ur-d-une-guerre-du-jeu-17-08-2003-14.html

Entre les horaires et les salaires, il existe de sérieuses tensions au sein de l’établissement.

La nouvelle va sans doute droit au cœur du SIT, le syndicat interprofessionnel des travailleuses et travailleurs. "Nos craintes se sont, hélas, avérées", réagit Ismaïl Türker. Selon des sources internes, entre six et dix personnes ont déjà quitté l’entreprise (dont quatre croupiers) à cause des horaires et des salaires.

Dès l’annonce de l’ouverture d’un casino à Meyrin, après plusieurs péripéties dont seule Genève a le secret, et celle de l’arrivée du groupe Partouche, leader européen sur le marché des casinos, le SIT est intervenu auprès de la direction. Son but: la signature d’une convention collective et l’embauche des anciens employés du Casino de Genève, comme l’avait d’ailleurs assuré à l’époque André Hédiger. "On m’a dit oui mais rien n’a été fait", estime Ismaïl Türker, alors même que le Casino du Lac avait affirmé vouloir donner la priorité aux collaborateurs de la Secsa (Société d’exploitation du Casino de Genève). "A ma connaissance, entre quatre et six personnes seulement ont été réengagées. Il en reste quatorze sur le carreau", indique le secrétaire syndical.

Des chiffres à relativiser toutefois puisque depuis la fermeture du Kursaal de Genève, les nouvelles dispositions de l’ordonnance sur les maisons de jeux sont entrées en vigueur en avril 2002. Conséquence: avec des normes plus strictes en matière de surveillance, les métiers du casino sont devenus plus "spécialisés", excluant peut-être l’engagement d’anciens collaborateurs du défunt Casino de Genève. La Suisse, qui ne connaissait que très peu la profession, a dû faire appel à de la main-d’œuvre étrangère, majoritairement française. "D’accord, continue le secrétaire syndical, mais il faudra quand même m’expliquer pourquoi on a engagé des gens qui n’avaient pas fourni un certificat de bonnes vies et mœurs, indispensable pour travailler dans un casino."

"Rotation énorme"

Aujourd’hui, Ismaïl Türker a entre les mains quatre dossiers d’employés qui viennent de quitter le Casino du Lac. Avec plus de septante, voire quatre-vingts heures par semaine, les journées (et les nuits) doivent être longues... "Surtout, assure le SIT, les salaires sont largement inférieurs à ceux pratiqués au Casino de Genève. De l’ordre de 1000 à 1200 francs de moins. Et il n’y a pas de treizième salaire."

"L’organisation du travail est catastrophique, résume le syndicaliste. Une entreprise de 70 personnes doit avoir un concept de travail, ce qui n’est pas le cas à Meyrin où le taux de rotation du personnel est énorme. Je n’ai jamais vu cela. Des frontaliers n’ont pas eu le temps de recevoir leurs permis qu’ils étaient déjà partis."

"Nous l’avons observé dans d’autres casinos, il y a toujours beaucoup de mouvement de personnel à l’ouverture", rétorque Me Albert Nussbaumer. Un fait confirmé par la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ). Un proche du milieu syndical nous a aussi avoué qu’à l’ancien Casino de Genève, les salaires des cadres étaient relativement élevés, "dans ce lieu où se pratiquait la politique des petits copains". N’empêche. Selon nos informations, avant même l’ouverture du Casino du Lac, la Commission tripartite avait refusé d’entrer en matière sur des permis de travail, les salaires ayant été jugés trop bas. Les chiffres avaient alors été revus à la hausse. Nous avons tenté de connaître les salaires pratiqués dans les autres casinos suisses, hélas, sans succès, tant la culture du secret est de mise dans ce secteur.


"Peut-être que les croupiers n’apprécient pas notre style"

Me Nussbaumer ne possède pas le nombre exact des employés ayant quitté l’entreprise. Il avance alors quelques hypothèses: "Nous avons fait venir des gens du groupe Partouche pour des périodes d’un, deux ou trois mois afin d’effectuer la mise en place. Peut-être qu’il s’agit de ces gens qui sont partis? Peut-être aussi que des croupiers n’apprécient pas le style du groupe! Je pense notamment à ceux qui n’acceptent pas que les pourboires des tables ne leur soient pas acquis! A Meyrin, nous disposons d’une caisse commune qui est divisée à parts égales: chaque employé vient de toucher 700 francs."

Concernant le treizième salaire, Me Nussbaumer indique s’être inspiré des conditions-cadres existantes dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Et de conclure: "S’il y a quatorze personnes sur le carreau de l’ancien Casino de Genève, il faut nous le dire! Nous sommes encore en phase d’engagement. Quant à ce qui concerne les horaires, ils sont de 42 heures. Peut-être a-t-il fallu donner un coup de collier avant l’ouverture mais les heures supplémentaires seront payées. Que les syndicats nous contactent!" V.Dy.

(source : tdg.ch/VALÉRIE DUBY)

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BERNE - Connues d'avances, les règles auxquelles sont soumis les casinos ne devraient pas être revues. La Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ) pourrait toutefois donner un coup de pouce aux établissements B en relevant des plafonds de mise par exemple.

La CFMJ n'exclut pas pour les kursaals d'autoriser des mises supérieures à 5 francs aux automates et de revoir le rapport entre nombre de tables de jeu et celui d'automates.

Mais, il n'y a pas de raison de revenir sur les deux catégories A et B, ni d'octroyer des réductions d'impôts plus importantes, a déclaré le président de la CFMJ Benno Schneider en présentant son rapport annuel à la presse. Le St-Gallois est resté ferme devant les souhaits exprimés par plusieurs casinos en difficulté - celui d'Arosa (GR) s'est résigné à fermer ses portes -. Les règles du marché doivent s'appliquer.

En 2002, le produit brut des jeux des casinos suisses (300 millions de francs) est resté en-deça des estimations des exploitants. Les maisons de jeu situées en région de montagne ont attiré l'hiver dernier nettement moins de clients que prévu.

D'après M. Schneider, il est néanmoins prématuré de tirer un jugement définitif sur le développement du marché suisse. L'année 2003 s'annonce sous de meilleurs auspices. De janvier à mai, plus de 44 millions de francs ont pû être dégagés.

Selon la CFMJ, les casinos devraient réaliser sur toute l'année un produit brut des jeux de 500 à 550 millions de francs, dont 200 millions devraient échoir à l'AVS ou aux cantons.

L'an dernier, qui a vu la fermeture des anciens kursaals et l'ouverture de 15 des 21 «nouveaux» casinos titulaires d'un concession définitive, les recettes fiscales se sont élevées à quelque 120 millions de francs, dont 90 millions iront à l'AVS. 071710 jul

(source : swissinfo.org)

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AROSA - Le casino d'Arosa (GR) met la clé sous la porte. La maison de jeux au bénéfice d'une concession de type B n'a pas réussi à trouver de nouvel investisseur pour assainir et recapitaliser l'entreprise. La concession d'Arosa disparaît avec le casino.

Le casino d'Arosa est le premier a faire faillite depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les maisons de jeux. La Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ) avait interrompu son exploitation début juin parce que la société responsable Casino Arosa AG ne disposait plus du capital propre nécessaire de deux millions de francs.

Depuis, l'exploitant n'a pas réussi à trouver de nouveaux investisseurs. Les sévères conditions introduites par la nouvelle loi ont fait d'un casino autrefois florissant une entreprise déficitaire, a indiqué à Coire Casino Arosa AG. Pasquale Cunti, CEO et membre du conseil d'administration du casino, a déclaré aux médias que les coûts ont quadruplé depuis l'introduction de la loi. Parallèlement, les recettes ont diminué de moitié. On ne pouvait s'attendre à un tel scénario, a-t-il dit.

La concession B est intransmissible. Les licences ont été réparties à des maisons spécifiques avec des projets spécifiques, a indiqué à l'ats Yves Rossier de la CFMJ.

(source : swissinfo.org)

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Radiohead, Jamiroquai, Yes, Herbert Grönemeyer, The Pretenders et Gilberto Gil seront à l'affiche du 57e Festival de jazz de Montreux. Les organisateurs ont divulgué la liste des invités de la manifestation qui se tiendra du 4 au 20 juillet.

L'affiche illustre le travail d'équilibriste des programmateurs. Ils ont écumé les courants musicaux dominants ou plus aventureux pour composer un menu destiné à alimenter trois scènes et régaler les amateurs de rock, de reggae, de hip hop, de soul, d'électro, de musiques brésiliennes et accessoirement de jazz.

La note bleue occupe principalement la scène du Casino Barrière. Le trio du pianiste Jacky Terrasson s'y produira le 13 juillet, le quartette du guitariste John Abercrombie ainsi que le saxophoniste Charles Lloyd le 17, la vocaliste Cassandra Wilson le 19, et les musiciens romands Pierre Audétat et Jean-François Bovard le 18. Abonné aux vieux routiers du show-business, Montreux accueillera en particulier le groupe The Crusaders qui fera scène commune avec la chanteuse Randy Crawford le 18. Le crooner Tony Bennett est prévu le 14, les groupes de rock Jethro Tull et Yes respectivement le 4 et le 14. Les Texans de ZZ Top animeront la soirée de clôture. Le 8 juillet, l'Auditorium Stravinski, qui abrite la scène principale, recevra le champion suisse des ventes de disques 2002: le rocker allemand Herbert Grönemeyer. Cette salle verra défiler les groupes Radiohead le 5, Morcheeba le 9, Simply Red le 15, Jamiroquai le 16 et les Pretenders le 19.

Trois soirées brésiliennes se succéderont du 11 au 13 juillet. Le public de l'auditorium pourra applaudir par exemple Chico César, Gilberto Gil, Maria Bethânia et Joao Gilberto.

(source : Edicom.ch)

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BERNE - Le Conseil fédéral a octroyé la dernière concession de maison de jeu à la société Casino Engelberg-Titlis SA pour son projet de kursaal à Engelberg (OW). La Suisse aura ainsi sept grands casinos (concession A) et quinze kursaals (concession B).

Lors de l'approbation de 21 projets de maisons de jeu, en octobre 2001, le Conseil fédéral avait décidé d'attribuer une concession supplémentaire de type B dans la région de la Suisse centrale (cantons d'Obwald, de Nidwald et d'Uri). Dans son analyse, la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ) avait constaté que le marché suisse des maisons de jeu était d'ores et déjà saturé par les concessions octroyées et que la Suisse présentait la densité de casinos la plus forte au monde.

Compte tenu de la volonté du Conseil fédéral d'attribuer une concession supplémentaire à la Suisse centrale, la CFMJ a recommandé l'adoption du projet de kursaal à Engelberg, de préférence au projet de kursaal à Buochs (NW), proposé par la société Casino Vierwaldstättersee SA.

(source : Edicom.ch)

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Le projet de révision de la Loi fédérale sur les loteries et paris suscite une large opposition des cantons et des acteurs du marché du jeu.
Berne (AP) Au terme de la consultation, le projet de nouvelle loi fédérale sur les loteries et les paris soulève une large opposition. Les critiques sont particulièrement vives à la Loterie romande et dans les cantons. Ces derniers redoutent de perdre leurs prébendes alors que les acteurs du marché du jeu craignent pour leur survie. Libéraliser massivement les loteries en Suisse, telle est la proposition d'une commission d'experts fédéraux et cantonaux. La révision de la loi, en consultation jusqu'à fin mars, prévoit d'ouvrir le marché du jeu.

Les grands organisateurs de loterie suisses, dont la Loterie romande, tiennent au statu quo, car l'admission sur le marché suisse de nouveaux acteurs mettrait en péril, selon eux, la distribution dans les cantons de sommes importantes aux associations d'intérêt général. Ces dernières se partagent près de 400 millions de francs chaque année. La Loterie romande se dit menacée dans son existence même par le projet de loi.

La Conférence des directeurs cantonaux en charge du dossier va dans la même direction et plaide pour le maintien du domaine de compétence aux cantons.

Casinos menacés
Le projet de loi n'est pas bien pensé, estime la Fédération suisse des casinos. Il empêche la réalisation d'une politique cohérente pour les jeux de hasard et torpille les objectifs de la nouvelle loi sur les maisons de jeux. Avec cette législation, des jeux relevant typiquement des casinos pourraient se retrouver en dehors de ces établissements. La conséquence serait un élargissement de l'offre qui menacerait l'existence des casinos.

De son côté, Suisse Tourisme craint que les nouveaux casinos ainsi que les secteurs de la culture et des sports ne souffre d'une ouverture du marché illimitée. Par ailleurs, la loi actuelle permet aux cantons d'accroître la concurrence. La Commission de la concurrence (Comco) est également d'avis que les compétences d'octroi des autorisations, de surveillance et de répartition des bénéfices doivent rester en mains cantonales.

Plus de 1,4 milliard de francs
Le marché suisse des loteries et des concours a réalisé un chiffre d'affaires annuel de plus de 1,4 milliard de francs en 2001. Les loteries à numéros ont totalisé plus de la moitié de ce montant. Les trois grandes loteries sont Sport-Toto, SwissLos pour la Suisse alémanique et le Tessin et la Loterie Romande.

(source : Edicom.ch)

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GRANGES-PACCOT FR - Le canton de Fribourg acueille son premier casino. Au bénéfice d'une concession B, il ouvre ses portes à Granges-Paccot. Les joueurs disposeront dans un premier temps de 100 machines à sous, dont les mises sont limitées à 5 francs.

Il y aura également deux tables de roulette anglaise, deux tables de black jack ainsi que deux tables de stud poker, a communiqué la société Accor qui l'exploite. Le «metteur en espace» lausannois Christophe Münster s'est inspiré du carnaval des Bolzes, cher aux habitants de la basse-ville fribourgeoise. Il en a décliné le thème dans toutes les salles.

Le bar-restaurant «Le Rababou» peut accueillir 70 personnes. Son nom est un clin d'oeil au voleur de bois à qui la cité des Zaehringen doit tous ses maux et à qui elle met le feu à chaque carnaval. Le casino dispose également d'une grande salle multifonctionnelle. Cette dernière peut accueillir 250 personnes lors de conférences ou 160 convives à l'occasion de banquets.

Le casino s'est engagé à contribuer au financement des activités culturelles de la région du Grand Fribourg. Il y affectera 50 % de son bénéfice après impôts.

(source : Edicom.ch)

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