Les six cantons romands rejettent la décision de la Commission fédérale des maisons de jeux d'interdire les Tactilos en dehors des casinos.

A ses yeux, il s'agit d'une «ingérence inadmissible» dans un domaine de compétence cantonale. Ils ont décidé de faire recours auprès du Tribunal administratif fédéral.

Les cantons voient dans cette interdiction une manoeuvre politique visant à modifier la répartition des compétences dans le domaine des jeux de hasard et d'argent, tout en favorisant les maisons de jeux qui dépendent de la Confédération, a communiqué jeudi la chancellerie vaudoise.

Sur le plan économique, culturel, social et sportif, l'interdiction décrétée par la CFMJ causerait un très grave préjudice aux cantons. Au-delà du litige financier qui dépasserait les 100 millions de francs par an pour les cantons romands, des milliers d'associations seraient directement menacées dans leur existence, ainsi que les milliers d'emplois générés.

En empêchant les grandes loteries suisses de se développer sur support électronique, la CFMJ les condamne face à la concurrence internationale et d'Internet et remet en cause le principe de l'exploitation des jeux au profit des collectivités publiques, estiment les cantons.

Rappelons que la CFMJ a décidé d'interdire les Tactilos en dehors des maisons de jeu. Selon elle, ces appareils s'apparentent à des machines à sous et doivent être soumis à la loi sur les maisons de jeu. Ils devront être retirés du marché dans un délai de six mois.

(source : 20min.ch/AP)

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Au moment où toute la Suisse romande peste contre la décision de retirer les machines à sous Tactilo des bars et restaurants, le maire de Bienne y voit un coup de pouce à la renaissance de «son» casino.

Tous ceux qui rêvent d'obtenir une nouvelle concession d'exploitation pour un casino à Bienne attendent impatiemment une décision du Conseil fédéral, qui aurait dû tomber à la fin 2006 et qui devrait être prise dans quelques jours ou semaines. Le maire de Bienne, également président du conseil d'administration de Casino Palace SA, ne cache pas qu'il a un projet en poche: «Nous sommes en tractations avec les autorités fédérales, affirme-t-il. Si nous obtenons une nouvelle concession, nous serons prêts à ouvrir à nouveau le casino. Plusieurs partenaires importants nous ont communiqué leur intérêt.»

Rappelons que Bienne a perdu son casino en 2002, sur décision du Conseil fédéral, un peu avant la fin de l'Exposition nationale. Il ne reste dans les locaux du Palace qu'un «Mini-Casino», avec cinq machines à sous, que le maire Hans Stöckli se plaît à appeler «le plus petit mais le plus beau casino de Suisse».

Décision imminente

Le Conseil fédéral va prendre une nouvelle décision sur le nombre de concessions pour casinos en Suisse. «Elle ne devrait pas tomber ces prochains jours, mais prochainement», estime Jean-Marie Jordan, directeur de la Commission fédérale des maisons de jeux. Le gouvernement peut soit favoriser le statu quo, soit prononcer une libéralisation totale du marché (peu probable, selon des spécialistes du domaine du jeu) ou autoriser certaines régions à obtenir une concession. Assez probable, ce scénario attise les convoitises à Bienne. Et le maire Hans Stöckli ne cache pas son enthousiasme, au moment où la Commission fédérale des maisons de jeux demande l'interdiction des machines à sous «Tactilo» dans les bars et restaurants: «C'est bien pour nous, affirme le maire. La Loterie romande est la grande perdante si cette décision est confirmée, vu qu'elle n'a pas de casino. Si le business des Tactilo ne peut plus exister que dans les casinos, elle va tout faire pour que de nouvelles concessions soient accordées et pour en obtenir une. Cela pourrait pousser le Conseil fédéral dans la direction que nous souhaitons.»

Casinos favorisés ?

Cette analyse n'est que très partiellement partagée par la Loterie romande. Placée sous la tutelle des six cantons romands, celle-ci a un accord spécial avec Bienne, en tant que ville bilingue. Mais José Bessard, directeur de la communication de la Loterie romande, ne pense pas que son institution se lance de sitôt dans les casinos: «Nous sommes une société d'utilité publique. Les casinos sont plus souvent exploités par des privés. Il serait étonnant que nous nous lancions dans cette voie. Ce d'autant plus que nous comptons bien gagner la bataille des Tactilo et obtenir l'annulation de la décision de la commission!» Cela dit, la Loterie romande suit de près la rénovation du Château d'Ouchy et on peut lire sur son site que «au cas où le Conseil fédéral décidait d'accorder de nouvelles concessions de casinos, la rénovation prendrait en compte la possibilité pour le Château d'Ouchy d'en accueillir un.» José Bessard confirme que si le canton de Vaud lui en donne le mandat, la Loterie romande pourrait exploiter un casino. Elle accuse la Commission fédérale des maisons de jeux de vouloir favoriser les casinos, ce que nie son directeur, Jean-Marie Jordan. Le maire de Bienne a-t-il vu juste? Cette polémique favorisera-t-elle la renaissance du casino? Hans Stöckli est dans les starting- blocks et son projet est prêt.

(source : journaldujura.ch/David Gaffino)

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Berne, 09.01.2007 - La Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ), autorité de surveillance des jeux de hasard offrant des chances de réaliser un gain en argent, interdit l'exploitation des appareils de type "Tactilo" en dehors des maisons de jeu. Bien que ces appareils à sous contiennent des éléments de loterie, ils tombent, de l'avis de la CFMJ, sous le coup de la loi sur les maisons de jeu qui, sous réserve des prescriptions de la loi sur les loteries, interdit les jeux de hasard pour de l'argent en dehors des maisons de jeu.

Depuis 1999, la Loterie Romande offre en Suisse romande le jeu "Tactilo" au moyen d'appareils à sous. En ce moment, quelque 700 appareils de ce type sont exploités dans des restaurants, des bistrots, etc. La question de savoir si les appareils "Tactilo" tombent sous le coup de la loi sur les loteries datant de 1923 ou sous celui de la loi sur les maisons de jeu, entrée en vigueur en 2000, était controversée depuis longtemps. On espérait qu'elle soit clarifiée par la révision de la loi sur les loteries, débutée après la promulgation de la loi sur les maisons de jeu. Après que les travaux de révision ont été suspendus par le Conseil fédéral en mai 2004 et que la CFMJ a eu connaissance du fait que l'installation d'appareils similaires était planifiée en Suisse alémanique, la CFMJ a, en tant qu'autorité de surveillance des jeux de hasard pour de l'argent, rendu une décision provisoire qui interdisait l'extension prévue et qui fut par la suite confirmée par le Tribunal fédéral. Parallèlement, elle a ouvert une procédure administrative, afin de trancher cette question.

La Loterie Romande et tous les cantons ont, entre autres, participé à cette procédure administrative en qualité de parties. Ils ont soutenu le point de vue selon lequel le jeu "Tactilo" reproduirait électroniquement des jeux de loterie traditionnels et tomberait par conséquent sous le coup de la législation sur les loteries.

Sur la base de ses investigations, au cours desquelles des expertises techniques ont également été demandées, la CFMJ est parvenue à la conclusion que le jeu "Tactilo" ne présente plus d'éléments de loterie que sous une forme atypique et réduite. Selon la CFMJ, ces éléments sont insignifiants pour le public, en comparaison des similitudes que les appareils de type "Tactilo" présentent avec les appareils à sous au sens de la loi sur les maisons de jeu. Une interprétation orientée sur le contexte législatif conduit à la conclusion que les appareils de type "Tactilo" doivent également être soumis à la loi sur les maisons de jeu. Cela signifie que l'exploitation de tels appareils en dehors des maisons de jeu est interdite.

La CFMJ a ordonné que les appareils "Tactilo" actuellement en exploitation soient mis hors service et retirés du marché dans un délai de six mois. La décision de la CFMJ peut être attaquée auprès du Tribunal administratif fédéral.

Pour toute question complémentaire s'adresser à:
Jean-Marie Jordan, Commission fédérale des maisons de jeu, T +41 (0)31 323 12 05 Editeur:
Commission fédérale des maisons de jeu
http://www.esbk.admin.ch

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Les casinos suisses n'ont jamais gagné autant d'argent qu'en 2006. Le nombre de joueurs interdits d'entrée est en augmentation constante.

[ats] - Environ 17'000 personnes sont exclues des maisons de jeu en Suisse, a annoncé Jean-Marie Jordan, directeur de la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ). Il confirme une nouvelle diffusée sur la radio alémanique DRS.

Ces joueurs font l'objet d'une mesure d'exclusion et ne sont plus admis dans les maisons de jeu. Le nombre de personnes frappées de cette mesure augmente chaque année de 3500 à 4000, d'après les déclarations de Jean-Marie Jordan. La plupart des mesures d'exclusion sont demandées par les joueurs eux-mêmes. Dans une minorité de cas, ce sont les casinos qui doivent les imposer.

Le rendement des 19 casinos suisses s'élèvera cette année à plus de 900 millions de francs, soit une augmentation d'environ 8% sur l'année passée, indique Jean-Marie Jordan.

Ce chiffre d'affaires correspond à la différence entre les mises et les gains versés aux joueurs. La moitié de ce rendement est reversée au fisc et sert en grande partie à alimenter le fonds de compensation de l'AVS.

(source : bluewin.ch)

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MUTATION - De l’hiver 2006 au printemps 2008, le Château d’Ouchy fermera ses portes pour rénovation à tous les étages. Et quand il sera de nouveau tout beau, il pourrait devenir un casino. Propriétaire des lieux, la Loterie Romande s’est rendue à l’évidence: les travaux de rénovation, estimés à 3, 5 millions, sont insuffisants. Elle a donc choisi de tripler le budget et de refaire de fond en comble le Château d’Ouchy. L’établissement va donc fermer ses portes en novembre prochain. Elles resteront fermées jusqu’au printemps 2008.

Casino par avatarPendant quinze mois, des palissades retrancheront le Château d’Ouchy de la vie du Quai qui le borde. Il faudra bien tout ce temps car les architectes mandatés pour procéder à l’état de lieux ont découvert un bâtiment et des équipements par trop vétustes. Avatar ordinaire pour ce bâtiment qui a été au cours des huit derniers siècles et après moult aménagements une chapelle, une prison et même une douane. De ces diverses périodes subsiste aujourd’hui une tour du XIIeet l’entier du bâtiment, pavé néogothique de la fin du XIXe. Or le Château d’Ouchy pourrait après ces travaux changer de peau et devenir un casino. Concession BLe propriétaire va s’efforcer de rendre la chose possible. A la fin de l’année, le Conseil fédéral va en effet commencer à plancher sur un rapport de la commission fédérale des maisons de jeux. Sait-on jamais, avec un peu de chance, la Loterie romande pourrait décrocher le gros lot et obtenir une concession B en tant que maison de jeux d’utilité publique.

Suspension d’exploitationSelon José Bessard, directeur de la communication de la Loterie Romande, les cantons seraient plutôt enclins à soutenir le projet de casino à Ouchy, tout comme ils soutiendraient celui d’un casino B dans le canton de Neuchâtel. En effet la manne des jeux tombe alors dans leur escarcelle. Quant au maître actuel de l’établissement, Fabrice Bezençon, et son équipe, des discussions sont actuellement en cours pour déterminer les modalités de la suspension de l’exploitation de l’hôtel-restaurant.

(source : 24heures.ch/Alain Walther)

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LOTERIES ET PARIS Les Helvètes dépensent en moyenne 368 francs par an dans l'espoir de décrocher la timbale, soit deux fois plus qu'il y a dix ans

«J'essaie de me raisonner car je suis assez flambeur.» Paris sportifs, Tribolo ou Casino, l'humoriste Thierry Meury reconnaît volontiers qu'il n'est pas le dernier lorsqu'il s'agit de tenter le destin pour décrocher le gros lot.

Un virus qu'il n'est pas le seul à avoir contracté. Selon les chiffres de l'Office fédéral de la justice, les Suisses n'ont jamais autant dépensé d'argent en loterie et paris: 368 francs en moyenne par tête de pipe l'an dernier, contre 172 francs en 1998. De quoi faire grimper le chiffre d'affaires du secteur au niveau record de 2,74 milliards de francs.

Succès de l'EuroMillions
«Les Suisses sont joueurs, surtout les Romands», confirme José Bessard, directeur de la communication à la Loterie Romande. Grattages, tirages, pronostics, les jeux n'ont cessé de proliférer. Et les clients de miser sur la chance. «Le grand succès de ces deux dernières années, c'est l'EuroMillions, rappelle José Bessard. Il faut dire qu'on n'avait jamais connu des jackpots aussi phénoménaux. Et on sait qu'il y a un seuil psychologique: à partir de 100 000 francs, les joueurs occasionnels vont miser.»

Par contre, les pronostics sportifs comme le Sport-Toto subissent de plein fouet la concurrence des sites de paris en ligne. Interdits en Suisse, mais contournant la loi car installés notamment en Allemagne et en Autriche, ces sites ne déduisent pas l'impôt anticipé sur les gains. Ils offrent donc des perspectives de rendement supérieures et drainent de plus en plus de gros parieurs suisses.

Selon l'hebdomadaire Cash, 200 à 300 millions de francs quitteraient ainsi le pays chaque année. Interrogé par le magazine, Pierre Fink, responsable marketing d'un site autrichien, assure qu'en matière de paris, «les Suisses ont développé un tempérament comparable à celui de certains peuples méditerranéens comme les Grecs ou les Turcs».

(source : lematin.ch/GENEVIÈVE COMBY)

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BERNE - Les casinos suisses se portent bien. Le produit brut des jeux a augmenté de 105,4 mio de francs l'an dernier. Dans son rapport annuel, la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ) en appelle à un effort plus soutenu contre la dépendance au jeu.

Les 19 casinos suisses ont à nouveau réalisé une nette hausse de leur produit brut des jeux (différence entre les mises et les gains), qui a affiché 874,4 millions de francs en 2005. Pour la prmière fois, les maisons de jeu sont entrées dans une période de rentabilité.

La situation est toutefois plus facile pour les établissements de plaine que pour ceux de montagne, a noté devant la presse le président de la CFMJ Benno Schneider. La hausse du produit brut est en premier lieu due aux machines à sous qui ont rapporté 676,6 millions.

La part des jeux de table a quant à elle reculé de 24,9% en 2004 à 22,6%. Les recettes d'impôts ont elles aussi augmenté, passant à 443,1 millions, dont 373,8 sont allés à l'AVS et 69,3 aux cantons d'implantation de casinos B.

Le nombre de joueurs exclus de jeu (13'500 au total) a certes continué de s'accroître: 3700 cas en 2005, dont 2800 à la demande du joueur lui-même. Mais seule une minorité a été repérée à un stade précoce. Et le taux de récidive se monte à quelque 30%, a précisé le directeur suppléant du secrétariat de la CFMJ Ruedi Schneider.

La branche a procédé à des campagnes de sensibilisation, mais des améliorations restent à faire, selon Benno Schneider. La seule application des standards élaborés par le Fédération suisse des casinos ne suffit pas. La CFMJ a exigé des maisons de jeu qu'elles mettent l'accent sur l'observation des joueurs réguliers, l'expérience prouvant que les personnes à problèmes se trouvent généralement dans ce groupe.

Chaque casino est appelé à définir les critères permettant de repérer les personnes potentiellement dépendantes et à préciser quelle prise en charge serait mise en oeuvre. La commission note, dans son rapport, qu'elle ne tolère pas de négligence ni de manque de professionnalisme dans la protection sociale.

Par ailleurs, la CFMJ a traité, examiné et approuvé 48 demandes de qualification (entre jeux de hasard - interdits hors casinos - et jeux d'adresse) de machines à sous. Depuis le 31 mars 2005, les appareils à sous servant aux jeux de hasard sont formellement interdits dans les bars, restaurants et salons de jeux.

(source : swissinfo.org/SDA-ATS)

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91,7 millions de chiffre d’affaires, 9,3 millions de bénéfice: les résultats 2005 du Casino Barrière ont été acceptés par les actionnaires gratifiés d’un dividende de 7%.

Dépositaire unique des grands jeux de Suisse romande, le Casino Barrière de Montreux ne s'en plaint pas! Bien au contraire. Chiffres et courbes de fréquentation à la hausse depuis son ouverture il y a trois ans, il n'y a qu'une seule ombre au tableau de l'établissement aux 335 machines à sous, bientôt 365.

Ombre ou peut-être faut-il dire menace? «C'est en 2007 que le Conseil fédéral se déterminera sur l'opportunité d'attribuer davantage de concessions», a rappelé Stéphane Perrin aux actionnaires réunis hier en assemblée générale. De l'avis du président du Casino Barrière, «dans un pays qui connaît déjà une très forte concentration d'établissements de jeux, le risque de cannibalisation serait trop important et la rétrocession aux caisses fédérales au titre de l'AVS notamment (45 millions pour Montreux, 375 pour l'ensemble des établissements) en pâtirait».

Cependant, l'avenir du Casino ne tient pas qu'à cette décision. Son directeur, Gilles Meillet l'a souligné: «Conquérir mais aussi fidéliser la clientèle font partie de notre stratégie prioritaire. A cela s'ajoute l'évolution constante du produit.» La preuve par l'acte avec l'ouverture hier soir de la discothèque le Mountain Club mais aussi avec les projets en gestation comme… la création de nouvelles places de stationnement et, à plus long terme, le lancement d'une réflexion autour de l'ergonomie du Casino et de la disposition des espaces au sein de l'établissement.

«2005: une année exceptionnelle»

BÉNÉFICE: 9,3 millions pour un chiffre d'affaires en augmentation de 11%, soit 91,7 millions. Le casino a enregistré 475 193 entrées.
DONS: 870 000 francs sont alloués à la Fondation du Casino Barrière. Les bénéficiaires seront désignés sous peu.

(source : lapresse.ch/FLORENCE MILLIOUD HENRIQUES)

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BERN - L'affaire "Fun Time" coûtera cher au casino de Lugano: la Commission fédérale des maisons de jeu a infligé une amende de 670'000 francs à l'établissement tessinois. Le casino s'incline et n'entend pas recourir contre cette décision.

Le président du casino Erasmo Pelli a indiqué à l'ATS vouloir tourner la page après le départ du directeur Marco Baranzelli et du président du conseil d'administration Rocco Olgiati. Les deux responsables étaient à l'origine de l'ouverture par l'agence italienne "Fun Time" d'un guichet dans le casino luganais.

Or cette société, qui devait fournir des clients fortunés au casino, est soupçonnée d'usure en Italie. Le casino a certes dénoncé le contrat qui le liait à "Fun Time" dès la découverte du pot aux roses en octobre 2003, mais il est apparu qu'il avait omis d'informer la Commission fédérale des maisons de jeu de l'existence de ce contrat.

MM. Baranzelli et Olgiati se sont quant à eux sont vu infliger des amendes de respectivement 70'000 et 100'000 francs. Tous deux ont fait recours. En outre, M. Pelli n'exclut pas que le casino leur réclame des dommages et intérêts.

(source : swissinfo.org/SDA-ATS)

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TÉMOIGNAGE
Ancien flambeur au casino, il est aujourd’hui accro au Tactilo.

A 71 ans, il se soigne à Lausanne et souhaite qu’on lui interdise l’accès aux bornes électroniques de la Loterie.

Parce qu'il était hôtelier de profession, il s'est frotté à la jet-set des palaces, de Gstaad à Saint-Moritz. C'était dans les années 1970, du temps où l'argent «allait et venait facilement». Attiré par les lumières du casino, séduit par le whisky que l'on vous sert gracieusement sur un guéridon, il a flambé. Jusqu'à 20 000 francs suisses en une soirée à Divonne, avec la sueur qui vous coule «de la nuque jusqu'à la ceinture».

Maintes fois, il est rentré chez lui au petit matin, «mouillé comme si vous aviez déchargé un camion de briques», imprégné du parfum des femmes qui cherchent de l'argent. Il a baissé les yeux devant son épouse, et maudit son reflet lorsqu'il se rasait. Et il a compris. Pour «protéger sa famille», il a demandé à être interdit de tous les casinos européens, et des salles suisses plus récemment.

Il a soufflé, un petit moment. Mais le démon du jeu, face auquel vous n'avez «aucun allié», cache plus d'un tour dans son sac. Il y a quelques années, il a découvert les Tactilo, ces machines à sous de la Loterie Romande (LoRo) que l'on trouve dans les cafés. Et il a flambé. «35 000 francs en quatre ou cinq ans», lâche-t-il. La dernière fois qu'il a joué, au mois de février, il a claqué 1200 francs en deux heures dans un troquet de la Chaux-de-Fonds, la ville où il vit.

A 71 ans, retraité et arrière-grand-père, il porte des costumes cravates impeccables et range ses documents dans une petite valise. Il sait qu'il est malade et se soigne. Régulièrement, il rend visite à son psychiatre du Centre du jeu excessif (CJE) de Lausanne. Pour mettre toutes les chances de son côté, il a ravalé sa «fierté de mâle», et confié sa carte bancaire à sa femme «en or». Elle lui donne des sous au compte-gouttes, mais cela ne suffit pas. Il réussit à éviter les dettes et les poursuites, mais continue à dilapider l'argent qu'elle lui remet, à Lausanne ou à la Chaux-de-Fonds.

Ce qu'il gagne au jeu, il le cache sous une couverture, dans le garage, avant de le rejouer dans une autre machine. Comme le joueur de Dostoïevski, il se répète sans cesse que «demain, demain, tout cela finira». Alors, il voudrait qu'on l'aide. «Je ne comprends pas pourquoi la LoRo ne peut pas exiger du tenancier qu'il vérifie l'identité des joueurs. La protection des malades du jeu, ils s'en foutent.» Il dit avoir appelé la Loterie, pour demander un soutien. «On m'a répondu que je m'étais fichu dans la m…, et que je devais contacter les services sociaux de ma ville. Plus récemment, le CJE m'a demandé de laisser tranquille la LoRo et de voir directement avec lui.»

«Sur le dos des pauvres»

Lorsqu'il évoque ces «machines de malheur», il devient fébrile, presque suppliant. «Pas une seule fois un tenancier ne m'a retenu. Et les restaurateurs se vantent de payer leur loyer avec ces Tactilo. C'est quoi si c'est pas des machines à sous? La LoRo se donne bonne conscience en reversant aux institutions, mais elle fait des bénéfices faramineux là-dessus. Sur le dos des pauvres en plus. De tous les accros au Tactilo, je suis sans doute le seul à avoir les moyens de jouer. Beaucoup sont aux services sociaux.»

Et puis, il y a l'autre problème, le cri du joueur compulsif: «Contrairement au casino, on n'a aucune chance de gagner. C'est du vol!» Il tape doucement sur la table avec le plat de sa main, avant d'évoquer son dessein: «J'espère décrocher les 50 000 francs au Tactilo, pour dire à la Loterie Romande: «On a fait match nul, allez vous faire voir.» Demain, demain, tout cela finira.

«Les joueurs confondent exclusion et guérison»

(source : lapresse.ch/CAMILLE KRAFFT)

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La Loterie Romande n’a pas renoncé à son projet de casino lausannois. Le bâtiment du bord du lac n’est plus à vendre.

Si l'on croyait l'idée d'un casino dans le Château d'Ouchy enterrée, il n'en est rien, révélait le Matin Bleu dans son édition de jeudi. Reste que, de l'espoir à la concrétisation, le processus risque d'être aussi long et semé d'embûches que lors de la première demande de concession par la Romande des Jeux (émanation de la Loterie romande et des cantons romands pour l'exploitation des casinos). Cette dernière s'était vue refuser par le Conseil fédéral ses quatre projets de casino d'utilité public. Celui d'Ouchy devait permettre une manne de 8 à 15 millions de francs pour les institutions des cantons romands.

C'était en 2001. Cinq ans plus tard, le rapport de la Commission fédérale des maisons de jeux sur les casinos en Suisse est attendu pour cet automne. Ce bilan devrait permettre au Conseil fédéral de déterminer la possibilité d'accorder de nouvelles concessions. Si cela se vérifie, la Loterie Romande ne cache pas «l'éventualité» de proposer à nouveau le Château d'Ouchy dont l'achat lui avait coûté plus de 30 millions en 2000. De fait, celui-ci «n'est plus à vendre».

Hypothèses

José Bessard, directeur des relations publiques de la LoRo: «Si le Conseil fédéral décide d'ouvrir de nouvelles concessions, et si les cantons romands sont d'accords, nous pourrions proposer l'ouverture de casinos B d'utilité publique à Lausanne, et dans le canton de Neuchâtel qui ne compte aucun établissement.» La Romande des Jeux, actuellement en veilleuse, pourrait alors être réhabilitée. Mais la LoRo ne craint-elle pas de se lancer dans une procédure aussi difficile que la première? «C'est peut-être une même procédure mais c'est une session différente. La Suisse compte aujourd'hui 19 casinos: 5 de type A et 14 de type B. Elle n'a pourtant toujours pas de casino d'utilité public, alors qu'il en existe à l'étranger, au Québec notamment», relève José Bessard. Celui-ci souligne, toutefois, avec prudence: «Nous en sommes encore au stade des hypothèses. Nous analyserons la situation à la fin de l'année quand nous en saurons un peu plus.»

(source : 24heures.ch/ALINE ANDREY)

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La branche s'est consolidée l'an dernier: elle a généré un chiffre d'affaires direct et indirect de près de 1,3 milliard de francs. 3530 personnes ont été exclues de jeu. Face aux casinos, les loteries défendent leur place.

Les jeux sont faits, et même fort bien faits, pour les casinos suisses. L'an dernier, les 19 maisons de jeux ont augmenté leur chiffre d'affaires global de 14%, avec un produit brut des jeux atteignant 874 millions de francs. Pour Adriano Censi, président de la Fédération suisse des casinos (FSC), 2005 a été «une première année de véritable consolidation».

Forte croissance Les résultats rendus publics hier à Berne par la FSC révèlent une croissance impressionnante: depuis 1999, le produit brut des jeux a plus que doublé. Et si tous les casinos qui emploient 2224 collaborateurs (équivalents pleins-temps) sont aujourd'hui sortis des chiffres rouges, ceux de Davos et de Saint-Moritz, qui souffrent de conditions économiques difficiles, ont droit, cette année encore, à un taux d'impôt préférentiel de 20%. Environ 60% de la totalité du produit brut des jeux ont été réalisés par les sept grands casinos de type A (grands jeux et machines à sous sans limite de mises ni de gains), le reste par les douze casinos de type B (Kursaal avec mises et gains limités).

Bingo Mendrisio Le produit brut des jeux 2005 s'est monté par exemple à 86,5 millions pour le casino A de Montreux (+ 10 millions), à 18,5 millions pour le casino B de Fribourg (+ 4,7 millions) et à 16,5 millions pour celui de Crans-Montana (+ 2,2 millions). Les meilleurs résultats ont été obtenus par le casino B de Mendrisio (121,5 millions) et le casino A de Lugano (102 millions).

chers automates Les trois quarts du chiffre d'affaires des casinos ont été réalisés avec les automates, le reste avec les tables de jeu. Des performances qui s'expliquent. Depuis novembre 2004, les casinos B bénéficient de règles allégées: la mise des machines à sous a grimpé à 25 francs, les gains maximaux à 25 000 francs. En outre depuis le 1er avril 2005, la concurrence avec les machines à sous de hasard installées dans les cafés est tombée. Ces appareils permettaient d'obtenir un produit brut des jeux de quelque 180 millions de francs selon la FSC.

Merci les étrangers L'an dernier, les 18 casinos membres de la FSC ont accueilli 4,4 millions de visiteurs, contre 4,1 millions l'année précédente. Plus de la moitié des joueurs (53%) ont été comptabilisés par les onze casinos alémaniques, 30% par les trois casinos tessinois et 17% par les quatre casinos de Suisse romande. En outre, un tiers du produit brut des jeux provient de la clientèle étrangère selon la première étude sur la «Signification des casinos pour l'économie suisse». Présentée hier à Berne et réalisée par la société BHP sur mandat de la FSC, elle montre aussi les effets induits par les casinos. Avec un chiffre d'affaires direct et indirect estimé à près de 1,3 milliard de francs, les casinos font partie des branches économiques à haute valeur ajoutée.

13 300 exclusions L'an dernier, 3530 cas d'exclusion de jeu ont été enregistrés, dont les trois quarts sont des exclusions volontaires. 330 joueurs ont souscrit à une «convention de visite», un outil créé à la fin 2004 imposant une restriction du nombre de visites mensuelles dans les casinos. Jusqu'à la fin 2005, 13 300 personnes ont été exclues des casinos suisses. Selon le président de la FSC, les mesures de prévention contre la dépendance au jeu sont «exemplaires au niveau mondial et souvent présentées dans des conférences internationales».

plus de concessionsLe nombre de licences de casinos n'est pas définitif. Le Conseil fédéral va examiner cette année si de nouvelles concessions peuvent être attribuées. Adriano Censi se montre réservé. Estimant que la croissance sera plus faible cette année, il craint qu'une augmentation du nombre de casinos n'ait des incidences négatives directes sur les maisons de jeux existantes.

(source : laliberte.ch/Pascal Fleury)

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BERNE Un joueur bernois a glissé 100 francs en pièces de 5 dans une machine à sous. En huit minutes, il remporte 5 233 786 fr., exemptés d'impôts!

Le record européen des slot machines est tombé vendredi soir à 22 h 30 au Grand Casino Kursaal de Berne. Un joueur de Berthoud (BE) a remporté très exactement 5 233 786 fr. 88 (3 350 480.76 €) en huit minutes, en jouant 100 francs thune par thune. Un montant qui fait rêver jusqu'au Casino de Montreux, qui ne pratique pas les jackpots progressifs sur ses 335 machines à sous. Le personnel du Kursaal s'est partagé un pourboire de 25 267 francs et 90 centimes...

Le Swiss Jackpot est pratiqué dans les grands casinos de Berne, de Bâle, de Lucerne, de Saint-Gall et de Baden, qui disposent chacun de 20 machines avec des chances égales. «Montreux et Lugano devraient bientôt nous rejoindre», espère le directeur du Kursaal, Stefan Harra. Avec une mise minimum d'un franc, la probabilité d'aligner les cinq lampes d'Aladin est d'une sur 7,8 millions, un taux proche de la Loterie romande. Le dernier jackpot remonte au 19 octobre, lorsqu'un joueur a gagné 3,4 millions au Grand Casino de Saint-Gall. Le Swiss Jackpot est reparti vendredi avec une cagnotte de 2,7 millions.

Le gagnant de vendredi empochera la totalité de sa mise: contrairement aux joueurs de loteries, ceux des casinos ne rétrocèdent pas 35% d'impôts anticipés! Une différence de traitement qui irrite le directeur adjoint de la Loterie romande, Jean-Luc Moner-Banet: «C'est une concurrence contre laquelle nous ne pouvons pas lutter. Mettons les jeux de hasard et d'argent à égalité!»

Pourquoi les joueurs de casino sont-ils exemptés d'impôts par la loi? «Le législateur a privilégié ce secteur de manière injustifiable, sachant que les bénéfices des casinos sont taxés entre 20% et 80% au profit de l'AVS», relève Jean-Luc Moner-Banet. Cette explication n'est pas contredite par le directeur du Grand Casino de Berne: «Nous payons 46% d'impôts sur le revenu brut, soit 24 millions en 2005.» Tous casinos confondus, le montant versé à l'AVS frise les 400 millions.

(source : lematin.ch/VINCENT DONZÉ)

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LAUSANNE - Les cantons romands défendent leurs compétences dans le domaine des jeux de loteries. Ils contestent devant le Tribunal fédéral (TF) une décision de la Commission de recours des maisons de jeux tombée le 5 septembre dernier.

Chef de la police du commerce du canton de Vaud, Alain Jeanmonod a confirmé l'information donnée par la Radio suisse romande (RSR). La démarche des cantons révèle une nouvelle fois l'opposition des cantons aux décisions de la Commission fédérale des maisons de jeux (CFMJ).

En juin 2004, celle-ci avait décrété un moratoire sur l'installation de nouveaux jeux de type "Tactilo", le temps de déterminer s'il s'agit de machines à sous et s'ils tombent sous le coup d'une interdiction.

Mais les cantons romands estiment être seuls compétents en matière d'autorisation et de surveillance des sociétés de loteries et de jeux de loteries. Ils considèrent que la CFMJ empiètent sur leurs compétences, relève M. Jeanmonod.

En septembre 2004, ils avaient envisagé de déposer une réclamation de droit public au TF. Ils ont entre-temps décidé de mettre cette démarche entre parenthèses et de s'associer au recours déposé contre le moratoire par la Loterie romande.

Déboutés par la Commission de recours des maisons de jeux, qui leur a dénié la qualité de parties à la procédures, les cantons ont adressé un recours de droit public au TF, précise le chef de la police du commerce du canton de Vaud.

La controverse ne touche pas uniquement la Suisse romande. La Commission fédérale pour les maisons de jeu (CFMJ), qui veille à ce que les casinos respectent les prescriptions légales, a interdit l'installation de loteries électroniques en Suisse alémanique. Une décision qui a suscité l'opposition de SWISSLOS.

(source : swissinfo.org/SDA-ATS)

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Depuis vendredi, le casino de Crans-Montana n'appartient plus au groupe Didot-Bottin mais à celui de Partouche, le numéro un du monde des jeux en France qui possède déjà les locaux de Saxon. Cette transaction ne devrait rien changer au fonctionnement du casino du Haut-Plateau.

Porte-parole de Partouche pour la Suisse, le notaire fribourgeois Albert Nussbaumer ne cache pas qu'une future éventuelle concession pour Saxon intéresse toujours le groupe français, mais ne se fera pas au détriment de Crans-Montana. «Contrairement à la stratégie de la Commission fédérale des jeux en 2001, nous estimons qu'il y a la place dans le Valais romand pour un casino de montagne à Crans-Montana et un établissement de plaine à Saxon.» Le Nouvelliste

(source : laliberte.ch/Vincent Fragnière)

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Le maire de Bienne ne démord pas: il veut un casino dans sa ville. Après la candidature de la ville de Zürich, qui se verrait bien accueillir un tel établissement, Hans Stöckli a réitéré sa volonté d'obtenir une licence: «Bienne possède le potentiel, il serait donc erroné d'abandonner», a-t-il déclaré à l'ATS. On se rappelle que Bienne avait perdu son casino en 2001, suite à la nouvelle distribution des concessions. Actuellement, le Casino Palace dispose de deux jeux d'adresse qui rencontrent peu de succès. Selon Hans Stöckli, ces machines sont des «contradictions en soi». Le maire espère à moyen terme ne plus avoir à exploiter de tels appareils et vise l'obtention d'une licence de casino B. Cela pourrait se réaliser lors de la prochaine attribution des concessions. Le Casino Palace dispose d'infrastructures qui pourraient accueillir les machines à sous dans un délai relativement court. En plus, la ville de Bienne bénéficie d'une expérience en matière d'exploitation de casino. La candidature biennoise repose donc sur des bases solides, selon Hans Stöckli. L'ouverture d'un casino engendrerait des rentrées fiscales brutes se chiffrant à plus de 20 millions de francs par année. L'établissement serait géré par la société Congrès Tourisme et Sport (CTS). Egalement en lice pour l'obtention d'une licence casino B, la ville et le canton de Zürich ont officialisé leur candidature en juin. A l'instar de Bienne, Zürich avait été éconduit en 2001. Cette fois-ci, la ville au bord de la Limmat espère décrocher la timbale grâce à un projet pas trop ambitieux.

(source : journaldujura.ch)

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Madeleine Joye

Machines à sous · Le fabricant de Guin abandonne les automates installés dans les cafés et restreint son activité aux casinos. Deux succursales seront fermées. Législation «prohibitive» montrée du doigt.

L'orage grondait depuis plusieurs mois dans le monde de la machine à sous : le coup de tonnerre a éclaté hier avec le communiqué d'Escor annonçant qu'il abandonne l'installation et l'exploitation des automates dans les cafés et les restaurants. De ce fait, l'entreprise fribourgeoise va fermer deux succursales en Suisse alémanique et biffer 62 emplois, dont 34 à Guin.

Dans son communiqué, Escor pointe un doigt accusateur sur la législation «prohibitive» imposée au secteur des machines à sous. Depuis le 1er avril en effet, seules les machines proposant des jeux d'adresse sont admis hors des casinos, mais les joueurs ne les aiment pas et le chiffre d'affaires d'Escor a dégringolé de quelque 90%. Christian Vollmer, directeur, accuse aussi la Commission fédérale des maisons de jeux d'avoir aggravé les choses en interprétant la loi de façon arbitraire, et en mettant jusqu'à deux ans pour homologuer les nouveaux appareils.

Pas de syndicats
Les 62 personnes licenciées aujourd'hui s'ajoutent aux quarante déjà remerciées il y a un mois. Ainsi, de 122 l'an dernier, les employés d'Escor se retrouveront à douze (à ses belles années, l'entreprise en a compté plus de 400). La direction est réduite de cinq à trois personnes et les administrateurs passeront de sept à trois lors de la prochaine assemblée générale, annonce aussi Escor. Un plan social a été établi, sous forme d'une somme calculée selon l'âge et l'ancienneté dans la maison. Ceux qui resteront jusqu'à la fin pour aider à la liquidation toucheront une prime. Mais il n'y aura pas de négociations avec les syndicats : «Je ne veux pas voir un syndicaliste; tout ce qui nous arrive est de la faute aux gauchistes», tonne M. Vollmer.

Le directeur ne se fait pas trop de soucis pour ses jeunes techniciens : «Ils sont bons et devraient retrouver du travail; ce sera plus difficile en revanche pour les personnes de 45 à 60 ans qui sont là depuis longtemps.»

Pour les cafetiers-restaurateurs, la décision d'Escor ne va pas changer grand-chose dans l'immédiat. «Les contrats restent en vigueur et nous sommes en contact avec quelques intéressés qui pourraient les reprendre», assure le directeur. Qui lance aussi un coup de griffe dans cette direction : «Frustrés par la baisse du chiffre d'affaires, les cafetiers s'en sont pris aux exploitants des machines; or ils ont un lobby de 20 000 à 30 000 établissements, et ils n'ont presque rien fait pour contrer la loi.»

30 ans de chicaneries
Escor, qui exploite près de mille machines dans treize cantons, dont environ la moitié à Fribourg, a réalisé l'an dernier un bénéfice de 4 millions de francs, pour un chiffre d'affaires de 40 mio, tous secteurs confondus. L'entreprise avait budgétisé 4 mio de déficit pour cette année; elle estime aujourd'hui que sa perte pourrait atteindre 20 mio.

Mais elle dispose aussi de liquidités - 30 mio à la fin de 2004. C'est pour assurer sa pérennité que ses dirigeants se sont résolus à des mesures draconiennes, affirme le communiqué. Selon Christian Vollmer, il s'agit de sauver l'argent qui reste pour faire autre chose. Escor va désormais se concentrer sur les casinos, mais reste ouvert à des participations dans des maisons de jeux ou «d'autres secteurs présentant un intérêt stratégique».

C'est en 1973 que Escor a été fondé à Fribourg, avant de déménager à Guin. S'il éprouve des regrets à l'égard de sa commune de domicile, le premier fabricant fribourgeois de machines à sous n'a pas d'états d'âme envers le canton : «On nous a chicanés pendant trente ans et, pour le casino, on nous a préféré des étrangers», reproche Christian Vollmer.


Principal concurrent, Proms y croit encore

stéphanie schroeter

«Ce qui arrive à Escor m'attriste. Depuis 25 ans, la concurrence entre nos deux entreprises était rude mais saine et respectueuse.» Directeur de Proms, Christian Blanquet se dit «déçu» par le manque de combativité d'Escor, qui a décidé d'abandonner l'exploitation et l'installation d'automates dans les cafés et restaurants.

«J'aurais préféré que les dirigeants ne baissent pas les bras si vite, même si cette situation renforce notre position sur le marché national! Ils m'ont proposé de reprendre leurs contrats avec environ 800 établissements romands et alémaniques, mais l'investissement est très important et nous n'avons pas les moyens financiers nécessaires.»

Pour le directeur de Proms, «Escor, c'est fini!» Il ne croit pas aux chances de survie de l'entreprise singinoise, qui souhaite désormais concentrer ses activités sur son secteur des casinos. «Escor possède 33% des actions d'un casino à Locarno. Son partenaire, Novomatic, un des leaders mondiaux de la fabrication de machines à sous, pourrait racheter les actions. Que peuvent-ils faire ensemble alors qu'Escor n'a plus d'argent?»

Fidèle à la devise qui veut qu'on n'abandonne pas un bateau en pleine tempête, Christian Blanquet, en bon capitaine, compte bien tout mettre en oeuvre pour redresser la barre. Et cela malgré les pertes financières (environ 5 millions de francs) et les licenciements (une cinquantaine d'emplois sur environ 158 sont récemment passés à la trappe).

Depuis le début du moisde juin et jusqu'au 31 août, les employés de l'entreprise fribourgoise spécialisée dans la fabrication et l'exploitation de machines à sous sont au chômage technique. Ils ne travaillent plus qu'à 10%, soit un jour par semaine. En outre, Proms a fermé au début du mois trois de ses cinq salons de jeux à Fribourg et Marly (La Liberté du 5 juillet). «Je suis très confiant. Nous allons remonter la pente petit à petit. Pour cela, j'attends les homologations de la Commission fédérale des maisons de jeux à Berne pour mettre en service une version améliorée et plus attractive de notre machine à sous d'adresse. Chaque jour, nos clients nous demandent quand les nouvelles machines vont arriver. Ils l'attendent, c'est la preuve qu'ils nous font encore confiance. Un deuxième jeu est également à l'étude à Berne, et nous en élaborons un troisième destiné aux personnes âgées.»

Et si les modifications tardaient encore, ou pire, si elles étaient refusées? «La Commission bernoise travaille plus vite qu'auparavant, et je pense que la décision tombera ces prochaines semaines. C'est clair que nous n'allons pas attendre des mois. Sinon, nous pourrions prendre le même chemin qu'Escor...»


Le chant du cygne de l'exception fribourgeoise

Patrice Favre

Avec la décision d'Escor se tourne une page sinon glorieuse, du moins originale, de l'histoire fribourgeoise. On ne voit pas en effet la maison Proms continuer seule une aventure décidément ruineuse. Pendant des décennies, Fribourg fut en effet le seul canton romand à autoriser les machines à sous dans les bistrots, alors que la Constitution fédérale avait interdit tous les jeux de hasard sur sol suisse - à l'exception de quelques casinos où la mise était limitée à 5 francs.

Mais Fribourg avait des arrangements avec le hasard. L'ajout d'un bouton supplémentaire sur ses machines obligeait le joueur à réagir en cas de victoire: il devait appuyer sur le bouton pour faire tomber ses gains. Le hasard devenait de l'«adresse», et l'interdiction fédérale était contournée.

Cette particularité fribourgeoise semble très ancienne: un règlement de 1959 de la loi sur le commerce fait déjà mention de ces machines! Les autres cantons romands n'en ont jamais voulu, malgré plusieurs essais. En février 1998 encore, lors d'un débat au Grand Conseil vaudois, le socialiste Eric Caboussat comparait les jeux d'argent au fait de «lancer sa femme sur le trottoir»!

Parmi les douze cantons alémaniques qui les autorisaient aussi (dont Zurich), aucun n'en avait autant que Fribourg: 1676 en 1996, d'après la Confédération - un chiffre exagéré, d'après Alain Maeder, chef de la Police du commerce à Fribourg, qui parle de 1400 machines à sous. A l'époque, les Fribourgeois mettaient 200 millions de francs par an dans ces machines, selon une estimation du Conseil d'Etat de décembre 1996. Depuis 1994, la mise était limitée à 2 francs, et le gain maximal à 50 francs.

Ce «vice» particulier n'était pas du goût de tous. Les travées du Grand Conseil gardent le souvenir de virulents débats, animés entre autres par la socialiste Claire Nordmann-Tschopp, très remontée contre ces jeux où se perdait la paie des ouvriers.

La mémoire journalistique, elle, se souvient de polémiques homériques entre François Gross, alors réd' en chef de «La Liberté», et Jean Martinet (l'homme de «Sauvez Gottéron»), alors patron d'Escor. Martinet avait même organisé un face-à-face entre ses employés et l'éditorialiste de Pérolles, sans grand succès.

La justice, elle, se souvient d'une centaine de cafetiers qui, au moment où les machines étaient vidées, s'arrangeaient avec une entreprise de la place et ne déclaraient qu'une partie des bénéfices au fisc. Dénoncée en 1991, l'affaire avait conduit à quelques condamnations et à de nombreuses amendes.

En 2000,entrait en vigueur la nouvelle loi fédérale sur les jeux, qui faisait suite à l'approbation des casinos par le peuple, en 1993. La Confédération, cette fois, n'a rien laissé au hasard. Plus question de bouton à presser, il faut désormais une véritable «adresse» pour gagner. Les machines à sous, elles, sont réservées aux casinos.

Fribourg, grâce au baroud d'honneur de ses députés à Berne, avait obtenu un délai de cinq ans pour passer aux machines d'adresse. Le délai s'achevait le 31 mars 2005. Quatre mois plus tard, l'échec des nouveaux jeux est patent et l'exception fribourgeoise prend fin.

(source : laliberte.ch)

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BERNE - Les 19 casinos de Suisse affichent un bon bilan pour leur première année d'exploitation complète. La Commission fédérale des maisons de jeu n'a pas relevé de graves manquements en 2004. La question des jeux hors casino reste la principale épine.

Les maisons de jeu ont dans l'ensemble été gérées de manière adéquate, s'est félicité le président de la CFMJ Benno Schneider en présentant le rapport annuel de la commission. Le produit brut des casinos est en outre passé à 769 millions de francs (+ 37 %). Selon M. Schneider, ce montant ne devrait plus beaucoup augmenter.

Les recettes de l'impôt se sont élevées à 372 millions (+ 43 %) dont 317 millions iront à l'AVS et 55 millions aux dix cantons d'implantation des douze casinos B. Le Tessin (28 millions) et Genève (10,3 millions) se taillent la part du lion.

La CFMJ s'est aussi penchée sur la protection des joueurs face à la dépendance. Les résultats de ses inspections seront disponibles cet été, puis analysés. Selon la commission, le fonctionnement des mesures sociales dépend principalement de la qualité de la formation du personnel. Les contrôles d'entrée ont bien fonctionné.

La principale épine dans le pied de la CMFJ reste la question des machines à sous. Celles servant aux jeux de hasard sont formellement interdites dans les restaurants depuis avril 2005. Elles ne sont autorisées que dans les casinos disposant d'une concession. Dans 13 cantons, quelques 600 machines ont dû être retirées.

Autre préoccupation de la commission, la légalité des jeux télévisés à gain d'argent et du pronostic sportif "Sportip". L'admissibilité de ce dernier fait actuellement l'objet d'une procédure devant le Tribunal fédéral (TF).

Mais l'affaire qui a fait le plus de bruit concerne les automates comme le "Tactilo" romand et le "Touchlot" alémanique. La commission remplit son mandat légal en son âme et consience, "même si la Loterie romande veut faire pression sur elle par son travail de relations publiques", a déclaré son président.

La CFMJ a ouvert une procédure administrative pour clarifier la légalité de ces appareils. Le 10 juin 2004, elle a interdit, par décision superprovisoire, aux sociétés de loterie d'installer de nouvelles machines de ce type. Les distributeurs Tactilo déjà en service en Suisse romande ne sont pas concernés.

Les recours contre cette décision ont tous été rejetés. La compétence de la CFMJ de trancher a été reconnue par le TF. La commission devrait rendre sa décision finale à la fin de l'été ou à l'automne.

(source : laliberte.ch)

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BADEN - Un incendie s'est déclaré dans l'installation frigorifique centrale du casino de Baden (AG) peu après 02h00. Une cigarette serait à l'origine du sinistre. Plusieurs centaines de personnes ont été évacuées. Les dégâts se montent à 50 000 francs.

La cigarette aurait bouté le feu à des feuilles sèches dans le local où sont installés les frigos, a indiqué la police cantonale argovienne. Les visiteurs du casino ont dû quitter les lieux à cause de la fumée mais n'ont couru aucun danger, a précisé la police. Les jeux ont pu reprendre après 50 minutes.

(source : lexpress.ch)

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Montreux • Après avoir réalisé le chiffre d’affaires record de 7,8 millions de francs pour le seul mois de mars, le Casino Barrière s’apprête à accueillir son millionième visiteur.

Bientôt un million de visiteurs! Après avoir démarré sur les chapeaux de roues, l’année 2005 s’annonce celle de tous les records pour le Casino de Montreux. Seul casino A de Suisse romande, il a déjà enregistré une augmentation de 12’000 visiteurs (+8,6%) par rapport aux quatre premiers mois de l’année 2004, mais enregistre surtout un chiffre d’affaires de 7,867 millions rien que pour le mois de mars, réalisant ainsi son meilleur mois depuis l’ouverture en février 2003. L’établissement s’apprête par ailleurs à accueillir son millionième visiteur le 7 juin, avec une grande fête gratuite, buffets et boissons incluses.

Boxe et jazz
Samedi 28 mai, un grand meeting de boxe organisé par le Montreux Boxing Team se tiendra dans les murs du Casino. Durant l’après-midi, les meilleurs boxeurs amateurs de Suisse romande s’affronteront pour l’attribution du titre de champion romand, finales dès 19h et en soirée se dérouleront trois combats professionnels. Rappelons que la salle de spectacles du Casino accueillera pas moins de 16 soirées dans le cadre du Montreux Jazz Festival, faisant la part belle au jazz et à la chanson française, avec notamment quelques grandes dames, dont Tori Amos, Cassandra Wilson, Lisa Stansfield, Marianne Faithfull et Juliette Gréco (informations détaillées sur le site www.montreuxjazz.com).

Machine Terminator
Depuis que sa mise minimale a été abaissée un franc, le «Craps» remporte un grand succès, Montreux étant le seul casino lémanique à offrir ce jeu de dés légendaire qui fait fureur à Las Vegas. Le Casino propose en tout 21 tables et 6 jeux différents, dont la majorité dans la salle principale où se trouvent également les machines à sous.

Dans le salon panoramique des jeux de table du 1er étage, plusieurs nouveaux modèles de machines à sous de la dernière génération font leur apparition, dont la légendaire «Terminator». L’espace jeu principal compte désormais 324 unités, dont certaines permettent des mises dès 5 centimes déjà. L’établissement figure d’ailleurs au deuxième rang des casinos helvétiques en terme de chiffre d’affaires sur cette offre de jeu.

(source : leregional.ch/SN)

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