«La France peut s’inspirer du modèle du casino suisse»

Jeudi 25 février 2010

Crise oblige, plusieurs enseignes françaises ont déserté la Suisse. Présent à Montreux, à Fribourg et à Courrendlin, le groupe Lucien Barrière fait partie de ceux qui sont restés. De passage sur la Riviera, Christian Meunier, coprésident, confirme une possible extension.

Un pion. Puis deux. Puis trois! En jouant gagnant et en décrochant les concessions pour Montreux, Fribourg et Courrendlin parmi les quatorze attribuées par la Suisse en 2001, le groupe français Lucien Barrière affichait ses ambitions. Sans oublier de poser 52 millions sur le site de Montreux. Objectif ? Transformer un Kursaal en antre des seuls grands jeux de Suisse romande. Jeudi, l’établissement fêtera ses 7 ans d’existence sous les yeux du coprésident du groupe, Christian Meunier. Entretien.

– On évoque l’inauguration du quinzième casino de Suisse en 2013 au Val-de-Travers, de votre côté vous allez ouvrir un hôtel-casino à Lille… autant de signes d’une branche en pleine expansion ?

– Economiquement comme socialement, on peut dire de cette activité qu’elle a un avenir certain mais à une restriction près: son futur n’est pas radieux partout. Si, en Suisse, des développements sont encore possibles, tel n’est pas le cas sur sol français. L’actuelle législation ne favorise pas la croissance.

– Reste une solution… lorgner et camper sur ses positions à l’étranger et en Suisse ?

– C’est une option et une zone que nous prospectons! Même si, actuellement, l’interdiction de fumer nous pénalise. L’impact n’est pas visible sur le nombre d’entrées mais plutôt sur le temps passé en salle. Résultat ? En à peine cinq mois, Montreux a vécu un recul global de 15% de son chiffre d’affaires, lequel caracolait à 129 millions en 2008. Perdant du coup sa place en tête du hit-parade au profit de Baden et de Bâle. Au nom du respect d’une concurrence loyale, tous les établissements doivent être logés à la même enseigne. Nous nous battrons en ce sens. Forts du constat que si, aux Etats-Unis, les casinos sont les seuls endroits où il est encore possible de fumer, on doit pouvoir négocier un modus vivendi en Suisse. La solution ? Elle a été trouvée par plusieurs cantons qui autorisent la création d’un espace jeux dans un local fumeurs. Une solution qui pourrait faire école en France. Nous nous y employons.

– Vos velléités expansionnistes visent-elles la pole position dans l’univers des casinotiers ?

– Si le ralentissement économique a davantage freiné nos études de développement que stoppé les projets en cours, certains parmi nos concurrents ont beaucoup souffert. Ce n’est pas un secret, les difficultés du groupe Partouche sont sur la place publique. Cependant, notre objectif n’est pas celui du conquérant aux dents longues. Nous avançons à notre rythme, la maîtrise de notre croissance étant essentielle.

– Si la crise – et c’est connu – n’est pas un frein pour les jeux d’argent, la morale pourrait-elle le devenir un jour ?

– Ethiquement, la Suisse est un modèle du genre. La détection précoce des joueurs pathologiques fondée sur la formation de l’ensemble du personnel fait de votre pays un leader mondial en la matière. Le modèle peut paraître contraignant à certains, mais lorsqu’on plaide pour que le jeu demeure un plaisir, la France ne peut que s’en inspirer.

– Dans un monde où l’appât du gain fait loi, n’est-ce pas naïf de parler de plaisir, les maisons de jeu restant un mal nécessaire?

– Abattons les clichés! Vous voulez dire… un bien nécessaire. (Rires.) Dans une ville, un casino n’est autre qu’un élément fédérateur. Générateur indirect d’investissements culturels ou touristiques. Parmi ceux qui les fréquentent, nous avons constaté un net rajeunisssement, surtout le week-end. Le phénomène s’est notamment accentué à Montreux. Les 25-35 ans viennent en groupe avec un budget pour passer un bon moment.

(source : 24heures.ch/FLORENCE MILLIOUD HENRIQUES)




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